Contrairement aux Marocains, les Tunisiens sont épargnés de la hausse des frais d'inscription aux universités françaises. Que fait notre ministre de l'Education national et de l'enseignement supérieur pour défendre les intérêts des étudiants Marocains ? Que fait notre ministre de l'Education national, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour défendre les intérêts des étudiants Marocains souhaitant poursuivre leurs études supérieures en France ? La question est bien légitime puisque le pays voisin, la Tunisie, a réussi à obtenir un traitement de faveur pour ses étudiants. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, a remporté une victoire politique majeure en obtenant l'exonération de la majoration des frais d'inscription dans les universités françaises. « Nous avons demandé une exonération importante pour les étudiants tunisiens qui font leurs études en France. Nous avons d'abord obtenu une exonération pour tous les étudiants actuellement en France, c'est à dire à peu près 12.000 étudiants, qui ne subiront pas la majoration tant qu'ils sont en fin de cycle », se félicite le ministre tunisien dans une déclaration à la presse tunisienne. Et de poursuivre : « Nous avons aussi obtenu une exonération, chaque année, pour l'inscription en mastère et en doctorat mais aussi celle de tous les étudiants tunisiens ayant une bourse de l'Etat tunisien ». L'annonce de cette « discrimination » en faveur des tunisiens a été récemment annoncée par le Premier Ministre français, Edouard Philippe, lors de la visite qu'a effectué le Chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, en France. →Lire aussi: Hausse des frais universitaires: M'jid El Guerrab décide de porter le dossier devant l'Assemblée nationale Le Gouvernement tunisien a entamé les discussions avec son homologue français depuis l'annonce de la nouvelle mesure en novembre 2018. « Nous avons entamé des discussions avec les parties françaises pour obtenir des exonérations, et nous avons fait part de notre refus de cette mesure. Nous étions clairs : nous n'enverrons plus les lauréats tunisiens en France, si ces frais ne baissent pas », avait déclaré le ministre de l'Enseignement supérieur Slim Khalbous à la presse locale. Quid du Maroc ? Le ministre de l'Education nationale, de de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, est aux abonnés des absents. Baptisée « Bienvenue en France » la stratégie du gouvernement d'Emmanuel Macron prévoit l'augmentation des droits d'inscription dans les universités françaises pour les étudiants non européens. Ainsi, les étudiants devront débourser 2.770 euros pour l'inscription à la licence. Un master et un doctorat coûteront chacun 3.770 euros. Cette hausse a suscité une vive polémique en France. Plusieurs universités françaises ont même annoncé leur refus d'appliquer cette nouvelle mesure. Il s'agit notamment de l'Université de Clermont-Auvergne, de Rennes II, Toulouse II, Aix-Marseille, Angers, Le Mans, Poitiers, Nanterre, Lyon II et Caen.