Très bonne nouvelle pour les étudiants tunisiens souhaitant poursuivre leurs études en France mais pas pour les Marocains. Le gouvernement tunisien a annoncé que les étudiants désirant poursuivre leurs études en France ainsi que les étudiants déjà installés dans le pays seront exonérés des frais supplémentaires imposés par le gouvernement français en novembre dernier aux étudiants extra-européens pour la rentrée scolaire 2019/2020. Les détails. « Nous avons demandé une exonération importante pour les étudiants tunisiens qui font leurs études en France », c'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Enseignement et de la recherche scientifique Tunisien Slim Khalbous rapporte, Tunis Afrique Press (TAS) l'agence de presse tunisienne. Une information qui a surement apaisé les étudiants tunisiens, après l'importante augmentation de frais décidée par le gouvernement d'Edouard Philippe et qui sont passés de 170 euros à 2770 euros en licence, et de 243 et 380 euros en master et doctorat à 3770 euros. Le ministre tunisien de l'Enseignement a également souligné que son département a pu obtenir « une exonération chaque année pour l'inscription en master et en doctorat, mais aussi celle de tous les étudiants tunisiens ayant une bourse de l'Etat tunisien» ainsi que les « 12.000 étudiants, qui ne subiront pas la majoration tant qu'ils sont en fin de cycle ». Rappelons que la décision du gouvernement français d'augmenter les frais n'a pas été du goût des étudiants marocains et surtout leurs parents qui se trouvent dans l'obligation de dépenser beaucoup plus qu'avant pour que leurs nfants puissent poursuivre leur cursus scolaire en France. Plusieurs universités françaises ont compati avec les milliers d'étudiants étrangers qui avaient comme rêve d'étudier en France. L'université Clermont-Ferrand et Lumière Lyon 2 ont annoncé l'exonération des frais supplémentaires pour les étudiants extra européens. Pour Lyon 2 la décision du gouvernement français n'est « ni pertinente, ni juste« . Mais la Directrice générale de l'Institut Français du Maroc (IFM), Clélia Chevrier Kolačko, a tranché sur ce point. Dans une déclaration à Hespress Fr, elle a précisé que « la ministre de l'Enseignement supérieur, Mme Vidal, a rappelé aux universités lors d'une question au Sénat le 16 janvier qu'elles sont des établissements publics, opérateurs de l'Etat qui portent les politiques publiques décidées par l'Etat ». Du côté du Maroc, aucune tentative du gouvernement auprès de son homologue français n'a été observée pour soulager les centaines de milliers de jeunes marocains qui souhaitent poursuivre leurs études dans l'Hexagone ainsi que ceux qui y sont déjà installés. Pourtant, à en croire les données de Campus France, 57% des étudiants marocains mobiles vont étudier en France. Rien qu'en 2016 le Maroc était classé premier au Top 25 des pays d'origine des étudiants étrangers en France avec un effectif de 38.002 étudiants, une part de 11,7% et une hausse de 17% de 2011 à 2016. Affaire à suivre …