Le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme (CCDH) procédera, vendredi prochain à Ksar El Kebir, à la remise des restes mortuaires du défunt Abdeslam Ettaoud à sa famille, indique mercredi un communiqué du CCDH. Aux lendemains de l'indépendance, Abdeslam Ettaoud a été séquestré et liquidé dans un centre de détention secret à Ghefsay, devenu, par la suite, le siège de l'armée de Libération. Les restes de la dépouille du défunt seront enterrés, vendredi, au cimetière de Ksar El kebir après la prière d'Ad-Dohr, précise le communiqué. Une cérémonie religieuse à la mémoire du défunt est prévue à cette occasion qui s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le CCDH pour informer et accompagner les familles concernées par les résultats des investigations, conformément aux recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) et de la commission de suivi. Les investigations menées par l'IER, durant son mandat, et par la famille du défunt, ont permis d'établir qu'entre 1956 et 1957, Abdeslam Ettaoud et Brahim El Ouazzani, ont été séquestrés puis liquidés dans le centre de détention secret connu sous le nom de " Dar Slicher " dans la ville de Ghefsay, indique-t-on de même source. Et d'ajouter que, selon les informations disponibles, les dépouilles des deux défunts ont été inhumées dans le cimetière jouxtant le lieu de leur détention. Abdeslam Ettaoud est né en 1916 à Ksar El Kebirr. Il a intégré le mouvement national à partir des années 1930 et a poursuivi l'action politique avant d'être kidnappé, séquestré puis liquidé entre 1956 et 1957, rappelle le CCDH.