Le Maroc donne, depuis des années, l'exemple concret du "soutien pratique" à la cause palestinienne, loin des slogans et des discours mystificateurs. Telle est la trame directrice de l'émission "A l'heure d'Al Qods" diffusée samedi soir par la chaîne satellitaire palestinienne. Cette édition, qui a été réalisée à Rabat, a mis les projecteurs sur les rôles joués par le Maroc en faveur de la cause palestinienne, malgré l'éloignement géographique qui n'a jamais empêché le Royaume d'accomplir pleinement son devoir de solidarité vis-à-vis du peuple palestinien, en particulier à travers les actions menées sur le terrain par l'Agence Bayt Mal Al Qods. Pour l'ensemble des Marocains, la question palestinienne a été systématiquement considérée, aux plans officiel et populaire, comme "une cause nationale", a résumé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, qui a été l'un des invités de l'émission, aux côtés du directeur général de l'Agence Bayl Mal Al Qods, M. Abdelkébir Alaoui M'daghri, et de l'ambassadeur de Palestine à Rabat, M. Ahmed Sobh. En dépit de "la conjoncture mondiale difficile", a-t-il souligné, le Maroc, qui préside le Comité Al Qods en la personne de SM le Roi Mohammed VI, "a continué d'assumer ses responsabilités et de hisser haut la bannière de la défense de la Palestine et d'Al Qods, fort en cela de l'osmose entre les composantes de la Nation, Roi, Gouvernement et Peuple". M. Alaoui M'daghri, qui a salué "la résistance et la persévérance" des populations de la ville sainte, a rappelé que l'attribution au Maroc de la présidence du Comité Al Qods, qui relève de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), a été "une reconnaissance de ses efforts au service de la question palestinienne, tout particulièrement Al Qods", notant qu'on ne peut omettre les sommets arabes et islamiques organisés à cet effet dans le Royaume, le sang marocain versé pour cette cause et le soutien matériel pour le triomphe d'Al Qods et de ses habitants. Aujourd'hui, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc "s'acquitte toujours de cette mission avec mérite et une grande compétence", a-t-il relevé, notant que la méthodologie du Royaume à l'égard de la cause palestinienne met plus l'accent sur "l'aspect opérationnel", aux côtés d'une action politique et diplomatique inlassable et des initiatives royales auprès des dirigeants du monde. Il a, ainsi, fait état du "travail sur le terrain" réalisé par l'Agence Bayt Mal Al Qods à l'intérieur de la ville sainte en mobilisant les fonds nécessaires pour la réalisation de projets bénéfiques pour ses populations et en mettant à leur disposition des prestations dont elles "ont grandement besoin" dans les secteurs de l'enseignements, de la santé, du logement et de la culture. Le financement de l'Agence, dont le budget n'a cessé d'augmenter au fil des ans pour atteindre 12 millions de dollars en 2010, est "essentiellement marocain, à hauteur de 75 pc", a fait remarquer M. Alaoui Mdaghri, qui s'est félicité de l'interactivité des populations d'Al Qods avec les projets de cette institution et du soutien manifesté par l'Autorité palestinienne à ces actions. Il a appelé les pays arabes et islamiques à appuyer le travail de l'Agence, conformément aux décisions des sommets de la Ligue arabe et de l'OCI, déplorant "le manquement grave" à l'endroit d'Al Qods par plusieurs pays qui "ne tiennent pas leurs engagements". Allant dans le même sens, l'ambassadeur de Palestine a souligné que le Maroc présente "un modèle opérationnel" dans le soutien de la cause palestinienne, à travers l'Agence Bayt Mal Al Qods, dont les actions sont financées par des fonds propres du Souverain, des contributions du gouvernement et des dons des citoyens marocains. Il a émis le vœu de voir les autres pays concernés suivre l'exemple du Maroc "qui n'est pas, certes, le pays le plus nanti financièrement, mais qui est le plus riche par son soutien à la Palestine", considérant que face à "l'ampleur du défi israélien" à Al Qods, on a davantage besoin "d'une volonté sincère et d'un discours de la raison". D'autre part, les invités de l'émission, produite avec le concours de la Société nationale de radiodiffusion-télévision (SNRT), se sont accordés à souligner la grande importance de l'assainissement des relations entre les pays arabes et islamiques en vue de consolider la force de négociation des Palestiniens qui, à leur tour, se doivent de surmonter leurs divergences internes. L'accent a été également mis sur la nécessité de capitaliser sur les points forts de la Oumma arabe et islamique, de mettre à profit l'évolution de la position américaine, d'élaborer un discours médiatique en phase avec l'époque actuelle et de conquérir l'opinion publique internationale par un langage moderne en phase avec les principes fondateurs des droits de l'Homme.