Le +polisario+ n'a aucune liberté de mouvement dans ses négociations avec le Maroc, a affirmé, mardi soir à Rabat, M. Khalid Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, appelant "les gouvernants algériens à mettre un terme à la tutelle qu'ils exercent sur le polisario". "+Le polisario+ continue de recevoir son orientation stratégique et ses directives des services algériens", a dit M. Naciri lors d'une rencontre avec les membres de la presse internationale accréditée au Maroc, en présence du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M.Youssef El Amrani. Le ministre de la Communication a souligné que l'objectif de l'Algérie est d'exercer "une hégémonie géopolitique". Au sujet des relations maroco-algériennes, M. Naciri a regretté le fait que malgré les efforts entrepris par le Maroc, ces relations demeurent en deça des aspirations des deux peuples, défiant l'Algérie d'"avoir le courage politique de laisser +le polisario+ négocier librement avec le Maroc". Notant que dans ces négociations, le Maroc est mû par "une forte volonté politique" pour répondre favorablement aux orientations de l'ONU qui appellent les parties à adhérer "avec bonne volonté, sans pré-conditions et sans préjugés" vers un règlement politique et mutuellement acceptable de la question du Sahara, M. Naciri a exprimé le regret que "l'autre partie n'adopte pas la même approche et réagit de façon bizarre à la position exprimée par le secrétaire général de l'ONU". Ces réactions ont " frisé l'injure à l'encontre du secrétaire général de l'ONU", a-t-il fait remarquer. M. Naciri a mis en exergue, à cette occasion, les réformes tous azimuts entreprises au Maroc et le climat de liberté qui imprègne l'exercice de la profession de journaliste au Royaume, rappelant qu'une centaine de correspondants étrangers y sont accrédités. "C'est un taux des plus importants dans les pays comparables au Maroc", a signalé le ministre de la Communication, précisant que plus de 600 autorisations de tournage sont délivrées chaque année et près d'une centaine de missions journalistiques étrangères sont accréditées par an pour des envoyés spéciaux. "Vous travaillez en toute liberté", a soutenu M. Naciri, assurant que "le Maroc demeurera un pays transparent".