Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué, mardi à New York, que les discussions "progressent relativement bien" au deuxième jour de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui se tient à Copenhague jusqu'au 18 décembre. M. Ban a ajouté, lors d'un point de presse, qu'il était convaincu qu'avec "la souplesse et le sens du compromis" actuellement montré par les participants, les dirigeants du monde seraient "unis dans la conclusion d'un accord". Il a également relevé qu'il était important que les Etats membres réunis à Copenhague décident de soutenir financièrement les efforts que les pays en développement devront accomplir eux aussi dans la lutte contre le changement climatique, rappelant à cet égard qu'à court terme, une première enveloppe de dix milliards de dollars sur trois ans à leur intention était d'ores et déjà pratiquement acquise. "Nous allons continuer de négocier en ce qui concerne le long terme", a-t-il ajouté, se disant "encouragé et optimiste" sur la possibilité de parvenir à un accord. Cet accord, a poursuivi le responsable onusien, devra prévoir des recommandations concrètes en termes de réductions des émissions de gaz à effet de serre et décider des mesures d'adaptation, financières et techniques à prendre pour faire face à la situation. Celles-ci, a-t-il estimé, devront pouvoir être appliquées immédiatement. Le Secrétaire général de l'ONU, indique-t-on, est attendu le 15 courant à Copenhague où il se joindre aux les 105 chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Copenhague dont le président des Etats-Unis, Barack Obama. Les négociateurs ont jusqu'à la mi-décembre pour progresser dans la recherche d'un consensus sur la répartition des efforts à accomplir pour parvenir à une réduction des émissions de gaz à effets de serre. Ils passeront ensuite le relais aux ministres qui se retrouveront le 16 décembre dans la capitale danoise. Ceux-ci auront alors deux jours pour régler les questions en suspens avant la conclusion de la conférence par les chefs d'Etat et de gouvernement. Le président du Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique (GIEC), Rajendra Pachauri, avait prévenu lundi à l'ouverture du Sommet que la réponse à apporter au changement climatique coûterait "progressivement de plus en plus cher. Il faut donc que nous agissions maintenant". Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), avait estimé à l'instar de Ban Ki-moon qu'il y avait une dynamique sans précédent pour arriver à un nouveau traité censé succéder au Protocole de Kyoto. Selon le GIEC, pour empêcher les pires effets du changement climatique, les pays industrialisés doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40 pc d'ici à 2020 comparé aux niveaux de 1990. Quant aux émissions mondiales, elles doivent être réduites de moitié d'ici à 2050.