Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a estimé, lundi, que la Conférence de Copenhague sur le changement climatique constitue "un pas en avant significatif ". M. Ban, qui a également relevé que cette conférence a été "un succès", a ajouté qu'il était "conscient que l'issue de la Conférence de Copenhague, ainsi que l'Accord de Copenhague, n'étaient pas allés aussi loin que beaucoup l'espéraient" "Néanmoins, ils représentent un début, un début essentiel. Nous avons effectué un pas dans la bonne direction", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à New York, appelant que les participants s'étaient engagés à maintenir la hausse des températures au-dessous de deux degrés Celsius par rapport à l'ère préindustrielle. Ils ont aussi prévu de réévaluer ces engagements en fonction de l'évolution des prévisions de la science, a-t-il poursuivi, indiquant que le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) envisage de publier son prochain rapport, le cinquième, en 2014. M. Ban a, en outre, rappelé que l'Accord de Copenhague fixait des objectifs à moyen terme en ce qui concerne les actions d'atténuation à mener aussi par les pays développés que par ceux en développement, ce qui constitue " aussi une avancée". En outre, a-t-il précisé, les Etats ont convenu de l'importance d'agir pour réduire les émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts. "Cela signifie que nous avons finalement pris en compte près d'un cinquième des émissions mondiales", a fait remarquer M. Ban qui a également indiqué que l'Accord prévoit de fournir un soutien global aux plus vulnérables pour qu'ils puissent faire face au changement climatique. Le responsable onusien a, par ailleurs, appelé tous les Etats membres à faire en sorte que le Fonds vert pour le Climat de Copenhague " devienne pleinement opérationnel aussitôt que possible ". Il les a aussi appelés à signer formellement l'Accord de Copenhague en affirmant leur soutien à la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique. "Plus vite nous aurons les signatures et plus grand sera l'élan obtenu", a-t-il dit. Le Secrétaire général a estimé que les engagements de Copenhague répondaient en grande partie aux critères de succès qu'il avait indiqués lors du Sommet sur le changement climatique en septembre dernier à New York. Certes, a-t-il reconnu, ils ne répondent pas aux minimas définis par les scientifiques pour maintenir la hausse des températures sous les deux degrés. " Mais sans les engagements de l'Accord de Copenhague, nous ferions face à la perspective réelle de voir les températures grimper jusqu'à six degrés ", a-t-il remarqué. M. Ban a également exprimé son intention dans les mois qui viennent de continuer à travailler avec les dirigeants du monde pour" augmenter leur niveau d'ambition". "Je vais les presser de mettre en oeuvre leurs engagements le plus vite possible. Et je vais les encourager à s'impliquer directement pour conclure un traité sur le changement climatique légalement contraignant en 2010", a-t-il affirmé. Il a enfin souligné la nécessité de tirer les leçons de la conférence, précisant que les Nations Unies vont "réfléchir à la manière d'améliorer le processus de négociation" avant d'annoncer qu'en début d'année il créerait "un panel de haut niveau sur le développement et le changement climatique afin d'examiner ces questions de manière stratégique".