Les parties au conflit du Sahara s'acheminent vers la reprise des négociations. Une seconde réunion de pourparlers aura probablement lieu au début de l'année 2010. L'ONU tente de rassembler de nouveau les parties au conflit du Sahara autour de la table des négociations. En effet, Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, tente d'organiser une seconde réunion de pourparlers informels sur le Sahara au début de l'année prochaine. C'est ce qu'a indiqué, mardi 22 décembre, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Martin Nesirky. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait lancé, lundi 14 décembre, à New York, un appel à la tenue d'un cinquième round de négociations sur l'avenir du Sahara dans les plus brefs délais possibles. Ban Ki-moon avait affirmé, lors de sa conférence de presse mensuelle au siège des Nations unies, que «le 5ème cycle des négociations devrait se tenir dans les plus brefs délais possibles» car «il nous faut faire des progrès dans les pourparlers». «Nous devrons créer une certaine confiance politique entre les parties concernées», a-t-il noté, ajoutant que les Nations unies doivent faire davantage pour la relance du processus politique. Le secrétaire général de l'ONU avait, en plus, qualifié la rencontre informelle tenue à Vienne, en août dernier, d'«encourageante». «Nous essaierons de construire sur celle-ci», avait-il insisté. Joint par ALM, Abdelmajid Belghazal, membre du Corcas, affirme que les efforts de l'émissaire onusien pour la reprise des pourparlers s'inscrivent dans le cadre de la continuité de l'appel de Ban Ki-moon à la tenue du cinquième round des négociations. «Il n'y a nullement de divergence entre la démarche de Christopher Ross et l'appel lancé par Ban ki-moon. Bien au contraire, ces deux démarches constituent une réponse réelle et claire aux tentatives du Polisario et de l'Algérie d'entraver le processus de la résolution du conflit. La communauté internationale a jugé l'interpellation du groupe Tamek et le cas Haidar à leur stricte valeur. La démarche de l'ONU est une réponse claire à ceux qui veulent fuir de l'avant», explique M. Belghazal. «Le cas Aminatou Haidar n'est pas un problème majeur. Des cas similaires auront lieu tant que le conflit du Sahara n'est pas réglé. La communauté internationale est consciente de ce fait et c'est ainsi qu'elle tente d'accélérer le processus de résolution du conflit», explique-t-il. Selon ce membre du Corcas, la démarche de Christopher Ross et l'appel de Ban Ki-moon à la reprise rapide des négociations «montre, à bien des égards, que le Maroc est sorti gagnant de l'affaire de la séparatiste Aminatou Haidar». Cela dit, le Maroc a réaffirmé, au lendemain du retour d'Aminatou Haidar au Maroc, son engagement pour la reprise des négociations. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a souligné, lundi 21 décembre, lors d'un point de presse tenu à Rabat, que le Maroc œuvre pour la reprise rapide du processus de négociations. «Le plus important en ce moment, c'est de parvenir à la tenue d'un 5ème round de négociations officielles directement ou à travers une deuxième réunion informelle, dont la tenue est entravée par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume», a précisé le chef de la diplomatie marocaine. «Nous examinons actuellement le lieu et la date des prochaines négociations, afin de ne permettre à personne de les retarder davantage», a souligné M. Fassi Fihri. Le ministre a fait savoir que le secrétaire général de l'ONU ainsi que plusieurs pays ont souligné la nécessité de ne pas perdre davantage de temps sur ce dossier.