Le critique du cinéma Ameur Cherqui vient d'achever, à Errachidia, le tournage de son premier court-métrage, portant sur la position de l'intellectuel dans la société. Intitulé "L'ombre de l'amour", ce film de 15 minutes s'est axé sur la technique de la fiction documentaire, en présentant les parcours de deux artistes de la ville d'Errachidia: le poète Mohamed Chaker et le plasticien Said Njima. L'idée qu'entend véhiculer le réalisateur concerne ces intellectuels qui s'éclipsent, parce qu'ils ne peuvent pas faire face à certaines réalités choquantes dans la société, non en raison d'une faiblesse quelconque, explique Ameur Cherqui, mais par l'humilité de l'intellectuel. "Qu'un réalisateur se transforme en critique ou le contraire, doit être chose normale, plutôt souhaitable, afin que chacun se penche directement sur les contraintes du travail de l'autre", a déclaré M. Cherqui. Le sentiment de rejet par les autres peut, selon le réalisateur, pousser l'intellectuel à penser lui-même à laisser tomber les autres et entrer dans un état d'errance, comme le personnage principal vers la fin de la fin de court-métrage. Critique de cinéma, Ameur Cherqui qui est co-auteur de plusieurs livres dont le dernier est : " Cinéma de Mohamed Abderrahman Tazi, les fondements esthétiques, et intellectuels ", est le directeur des rencontres cinématographiques universitaires d'Errachidia.