La police judicaire a déféré, jeudi, huit personnes devant la justice pour actes de vandalisme et incendie volontaire de deux administrations publiques à Safi. Les accusés sont poursuivis pour rassemblement non-autorisé et incendie d'un arrondissement urbain et d'un commissariat de police. D'autre part, la cour d'appel de Safi a fixé au 11 août le procès de six autres personnes accusées d'avoir dressé des barrières sur la voie ferrée, d'outrage à des fonctionnaires publics et de coups et blessures à l'arme blanche. Selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale une cinquantaine d'individus appartiennent aux +Coordinations des lauréats des instituts et l'alliance des fils du voisinage des phosphates+ ont dressé des barrières sur la voie ferrée reliant le complexe chimique au port de Safi, ce qui a eu pour effet d'interrompre la circulation des trains et de rendre nécessaire l'intervention des forces de l'ordre qui ont adressé aux protestataires des sommations pour leur dispersion, conformément à la réglementation en vigueur. Toutefois, les protestataires se sont livrés, vers 17H00 de la même journée, à des actes de vandalisme consistant en l'incendie de l'annexe administrative et du siège de l'arrondissement de la Sûreté, mettant à sac les lieux et détruisant les documents et fiches s'y trouvant. A la suite de ces actes, les services de sécurité ont procédé à l'arrestation de 16 personnes parmi les auteurs des troubles, dont deux mineurs ont été remis à leurs familles, en application des instructions du parquet général compétent, alors que les autres ont été placés en garde à vue pour enquête avant leur présentation à la justice.