Les services de la police judiciaire de Marrakech ont ouvert, le 8 avril, une enquête sous la supervision du parquet compétent visant à éclaircir des faits criminels attribués à une jeune femme de 19 ans, avec des antécédents judiciaires, soupçonnée d'avoir enregistré et diffusé des contenus numériques incitant à la violence et à la diffamation à l'encontre de son ancienne camarade de classe (Salma). La mise en cause a été arrêtée. Détails. Salma, victime d'une agression au couteau en 2022, a déclaré à la presse avoir remis à la police, mardi, l'ensemble des menaces qu'elle avait récemment reçues de son agresseuse, sous forme de messages écrits et de vidéos. Selon les premiers éléments de l'enquête, la mise en cause avait déjà été condamnée fin 2022 à une peine de prison pour avoir violemment agressé Salma à l'aide d'une lame de rasoir, lui infligeant une profonde entaille au visage ayant nécessité 56 points de suture. À l'époque, Salma, alors âgée de 18 ans, était encore lycéenne en filière sciences physiques. Depuis sa libération, la suspecte aurait publié plusieurs menaces en ligne en plus de contenus à caractère diffamatoire, où elle glorifie ses actes passés. Face à la gravité de ces faits, la Police judiciaire a réagi. Sur instruction du parquet, une enquête a été immédiatement ouverte, permettant l'identification et l'interpellation de la principale suspecte. Un support numérique, soupçonné de contenir des preuves compromettantes, a été saisi lors de son arrestation. La jeune femme a été placée en détention provisoire dans l'attente de la suite de l'enquête judiciaire, toujours en cours. Par ailleurs, les investigations se poursuivent afin d'identifier d'éventuels complices impliqués dans la production ou la diffusion de ces contenus incitant à la violence.
Un vaste élan de solidarité s'est exprimé, tant sur les réseaux sociaux que dans les médias. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la violence dont elle a été victime et réclamer justice. Cette mobilisation citoyenne, marquée par des messages de soutien, des publications virales et des prises de position médiatiques, a contribué à mettre en lumière l'affaire, et ressuscitant le débat sur la violence scolaire, ses formes, ses conséquences et les moyens de la prévenir.