La police judiciaire de Marrakech a procédé à l'arrestation d'une jeune femme âgée de 19 ans, déjà connue de la justice, dans le cadre d'une enquête ouverte ce mardi 8 avril sous la supervision du parquet compétent. Elle est soupçonnée d'avoir diffusé sur les réseaux sociaux des contenus numériques diffamatoires, incitant à la haine et à la violence. Selon les premiers éléments de l'enquête, la suspecte, Ghadir, impliquée dans l'affaire très médiatisée de l'agression d'une élève en 2022, avait été condamnée à une peine de prison. Elle a été inculpée pour avoir attaqué violemment une jeune fille au visage, à l'arme blanche. La victime Salma avait subi alors de graves blessures, notamment une entaille profonde ayant défiguré son visage. Une affaire qui a provoqué une vive émotion à l'époque en relançant le débat sur la violence juvénile au Maroc. Deux ans plus tard, Ghadir, fraîchement sortie de prison, refait surface sur les réseaux sociaux avec des vidéos où elle revient sur son acte « en glorifiant ses actes criminels », comme l'indique un communiqué de la DGSN rendu public ce mardi. Dans ces contenus, largement partagés sur les réseaux sociaux, la prévenue fait l'éloge de la violence en diffamant son ancienne victime, explique la même source. Face à cette nouvelle provocation et « ce contenu ouvertement violent, les services de la Sûreté nationale ont réagi avec célérité. Une enquête a été immédiatement déclenchée, permettant d'identifier la mise en cause, de l'interpeller et de saisir un support numérique contenant les preuves de ses activités en ligne », indique la DGSN. La prévenue a été placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent. Les investigations se poursuivent cependant pour identifier et arrêter toutes les personnes impliquées dans l'enregistrement et la diffusion de ces contenus incitant à la violence. Cette affaire relance le débat sur l'usage des réseaux sociaux comme plateformes de règlement de comptes, de diffamation, notamment parmi les jeunes. Cette arrestation est un rappel que l'incitation à la violence en ligne est passible de poursuites pénales, au même titre que les actes commis dans la réalité.