À l'invitation de Ann Wagner, représentante du Missouri et coprésidente du Caucus bipartisan consacré aux Accords d'Abraham (Abraham Accords Caucus), Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, a été reçu au Capitole pour une table ronde à huis clos rassemblant plusieurs membres du Congrès américain. Cette rencontre, coorganisée par Brad Schneider, représentant de l'Illinois et également coprésident du Caucus, a permis un échange substantiel sur la contribution de Rabat à l'édification d'un espace régional pacifié, économiquement interdépendant et stratégiquement concerté. «Le Maroc est un partenaire d'une fidélité exemplaire dans notre quête commune d'un ordre régional fondé sur la stabilité, la prospérité partagée et la coopération militaire et diplomatique», a déclaré Mme Wagner. Elle a insisté sur la nécessité de préserver les acquis des Accords d'Abraham face aux entreprises d'ingérence iranienne et à ses tentatives d'érosion de la dynamique de normalisation en cours. M. Schneider, pour sa part, a salué «une relation séculaire, aujourd'hui plus pertinente que jamais», rappelant que la coopération entre les Etats-Unis et le Maroc s'illustre à travers des exercices conjoints, des échanges sécuritaires soutenus et une coordination trilatérale exemplaire avec Israël. Alors que l'année 2025 marque le cinquième anniversaire de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara et de l'établissement de relations diplomatiques complètes entre le Maroc et Israël, les échanges ont porté sur les voies de consolidation de cette architecture tripartite. Les parlementaires ont évoqué les chantiers conjoints en matière de commerce, d'énergie, de gestion hydrique et de sécurité régionale. L'exercice militaire «African Lion», organisé annuellement par les Forces armées royales et le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), a été cité comme emblème de la densité du partenariat stratégique unissant Rabat et Washington dans le domaine de la défense. Les débats ont également abordé les évolutions du contexte diplomatique relatif au Sahara, les repositionnements observés à l'échelle internationale et les retombées prévisibles sur l'équilibre régional à long terme. Créé dans la foulée des accords d'Abraham, le Caucus du même nom œuvre à l'approfondissement des liens entre les signataires, à la promotion d'une diplomatie constructive et à l'édification d'un espace géopolitique cohérent, pacifié et régi par des partenariats pérennes au sein du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord.