Un tiers des individus déférés devant le parquet général pour leur implication présumée dans les actes de vandalisme qu'ont connus la ville de Laâyoune, le campement Gdim Izik et la ville d'El Marsa et au cours desquels des établissements publics et bancaires et des biens publics et privés ont été incendiés et saccagés, et des violences commises à l'encontre des agents des forces publiques, a des antécédents judiciaires, a-t-on indiqué. Selon un communiqué du procureur général du Roi, le parquet général a décidé de présenter 34 personnes sur les 36 mis en cause qu'il a entendus au juge d'instruction pour les interroger sur les actes criminels qui leur sont reprochés. Il s'agit d'accusations de constitution de bande armée en vue de commettre des crimes contre les personnes et les biens, d'incendie volontaire d'établissements publics et privés et de moyens de transport, d'obstruction à la circulation sur la voie publique, de destruction volontaire par voie d'explosifs d'établissements publics et immeubles, désobéissance, d'outrage et violence avec préméditation sur des agents de la force publique dans l'exercice de leurs fonctions, ayant entraîné des blessures, en plus de l'accusation d'atteinte à la sécurité intérieure retenue à l'encontre de trois accusés. Par ailleurs, les personnes soupçonnées d'implication dans des actes de vandalisme dans la ville de Marsa, et présentées samedi devant le parquet général, ont été déférées devant le juge d'instruction. Ces personnes sont poursuivies pour les chefs d'accusations de constitution de bande armée en vue de commettre des crimes contre les personnes et les biens, d'incendie volontaire d'établissements publics et privés et de moyens de transport, de destruction volontaire par voie d'explosifs d'établissements publics et d'immeubles, désobéissance, d'outrage et violence avec préméditation sur des agents de la force publique dans l'exercice de leurs fonctions et rassemblement armé. Après les avoir interrogé en premier ressort, le juge d'instruction a décidé de placer ces individus en détention à la prison locale de Laâyoune.
Sur les 67 individus présentés jeudi devant le parquet général, sept mis en cause ont bénéficié de non lieu, six autres ont été déférés devant le directeur de la justice militaire pour compétence, alors que les autres ont été présentés au juge d'instruction pour interrogatoire sur les crimes qui leur sont reprochés. Il s'agit de constitution d'une bande criminelle en vue de perpétrer des actes criminels contre des personnes, participation à séquestration, enlèvement et torture, avec utilisation d'un véhicule à moteur, participation à l'incendie d'un véhicule transportant des personnes. Ces individus sont également poursuivis pour délits de désobéissance et de violence contre des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions, avec préméditation, à l'aide d'armes faisant un mort et un blessé. Il leur sont également reprochés les délits d'attroupement armé, de possession d'armes dans des circonstances de nature à porter atteinte à la sécurité et à la quiétude des citoyens, détérioration de biens d'utilité publique, et usurpation d'une qualité réglementée par la loi. Le juge d'instruction a décidé de les placer, à leur tour, en détention à la prison de Laâyoune. D'autre part, dix individus soupçonnés d'avoir participé aux actes de vandalisme qu'a connus la ville de Marsa ont été présentés au juge d'instruction pour interrogatoire sur les faits qui leur sont reprochés. Ces mis en cause sont poursuivis pour constitution d'une bande criminelle en vue de commettre des crimes à l'encontre des personnes et des biens, vol aggravé avec effraction, violence, utilisation d'un véhicule à moteur et usage d'armes, ainsi que l'incendie prémédité d'un véhicule et d'établissements publics. Ces individus sont également accusés des délits de destruction d'édifices publics, de désobéissance, de violence à l'encontre de fonctionnaires publics et d'attroupement armé. Après voir interrogé en premier ressort ces individus, le juge d'instruction a décidé de les placer en détention à la prison locale de Laâyoune. Il est à rappeler que 9 membres des forces de sécurité ont trouvé la mort lors de cette intervention, alors qu'un élément des Forces auxiliaires a été sauvagement tué le même jour par des bandits armés lors de violences dans la ville de Laâyoune, et qu'un cadre de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) a été heurté mortellement par un véhicule dans les mêmes circonstances. Les forces de l'ordre sont intervenues, lundi dernier, pour libérer des citoyens séquestrés à l'intérieur du campement Gdim Izik par des milices armées qui les ont empêchés de quitter le campement pour aller s'inscrire dans le cadre de l'opération de distribution de cartes de la promotion nationale et de lots de terrain au profit de personnes nécessiteuses parmi les habitants de Laâyoune.