Les déclarations de plusieurs protestataires qui se trouvaient dans le camp de "Gdeim Izik" (est de Laâyoune) ainsi que les réactions des partis politiques, des acteurs de la société civile et des représentants du tissu associatif local et national confirment que les actes de vandalisme perpétrés à Lâayoune ont été instigués par les organisateurs du camp après l'échec de leurs tentatives de récupération politique des revendications sociales. l s'est également avéré que ces éléments agissaient sous les ordres de milieux hostiles à l'intégrité territoriale du Royaume, notamment le +polisario+ et les services de renseignement algériens. La vie a repris, mardi, son cours normal à Laâyoune après une journée marquée par des actes de vandalisme commis par des repris de justice et l'intervention des forces de l'ordre pour mettre fin à ces actes et assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. La tension s'est dissipée et le calme règne à nouveau dans l'ensemble des quartiers de la ville notamment ceux qui ont connu la veille des actes de vandalisme. Plusieurs personnes qui se trouvaient dans le camp ont mis en avant le rôle instigateur qu'ont joué les membres de son comité d'organisation, qui ont empêché les habitants de quitter les lieux, après satisfaction de leurs revendications à caractère purement social, et séquestré certains d'entre eux dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Dans ce cadre, M. El Bedraoui Mohamed, une des personnes qui se trouvaient dans le camp de Gdeim Izik a affirmé que "les organisateurs du camp nous ont interdits de démanteler nos tentes après que l'Etat ait répondu à nos revendications sociales". Pour sa part, Mme Zednass Feytata, a affirmé que les organisateurs du camp insistaient pour que les tentes demeurent dressées en dépit du départ de leurs occupants. "Nous avons laissé nos tentes dressées suite à l'insistance des organisateurs du camp qui nous interdisaient de les démanteler après que l'Etat ait répondu favorablement à nos revendications sociales", a-t-elle souligné. Cette situation a contraint les forces de sécurité, composées des éléments de la gendarmerie royale et des forces auxiliaires, sous la supervision des autorités judiciaires, et dans le strict respect des règles juridiques en vigueur dans de tels cas, à intervenir pour arrêter ces éléments qui menaçaient et séquestraient les habitants du camp. Plusieurs éléments impliqués dans ces actes de vandalisme ont été arrêtés, dont des repris de justice, des individus recherchés dans le cadre d'affaires de droit commun et des éléments opportunistes qui ne sont aucunement concernés par les revendications sociales mais les exploitent à des fins politiques selon un agenda bien défini. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, ces éléments ont délibérément fait peu de cas des résultats du dialogue entamé depuis deux semaines par les pouvoirs publics sur les revendications sociales exprimées et en ont façonné à leur guise les contenus et exercé la menace et la violence physique et psychique à l'encontre des personnes se trouvant dans le camp, en particulier les femmes, les enfants et les personnes âgées en vue de les dissuader de quitter le camp ou de démonter leurs tentes. A la suite de l'intervention des éléments de la gendarmerie royale et des forces auxiliaires, lundi matin, pour l'arrestation des éléments qui menaçaient des citoyens se trouvant dans le campement Gdim Izik, un groupe d'individus qui avaient précédemment fui le campement se sont livrés, avec le soutien de quelques adolescents et jeunes, à des troubles au quartier Maatallah et à l'avenue de Smara dans la ville de Laâyoune, ce qui a amené les forces de l'ordre à intervenir pour mettre fin à ces actes. Ces éléments ont jeté des pierres aux éléments des forces de l'ordre et entravé la circulation dans l'avenue et le quartier précités en mettant le feu à des pneumatiques. Huit éléments des forces de l'ordre (forces auxiliaires, gendarmerie royale et protection civile), blessés lors de l'intervention lundi matin pour libérer des citoyens séquestrés dans le campement de Gdeim Izik, près de Laâyoune, ont trouvé la mort, dont l'un a été poignardé mortellement, lors des violences qu'a connues la ville. Mardi, le préfet de la police de la ville, Mohamed Dkhissi a indiqué que la situation sécuritaire dans la ville est revenue à la normale grâce à l'intervention des forces de sécurité. Dans une déclaration à la presse, il a souligné que les actes de vandalisme commis, lundi, dans certains quartiers de la ville ont occasionné des pertes humaines parmi les forces de l'ordre. Ces actes, a-t-il ajouté, ont consisté en l'incendie d'une dizaine de voitures, et la détérioration de plusieurs biens publics et privés (établissements publics, cafés et commerces). Le préfet a, en outre, démenti les informations colportées par les ennemis de la nation concernant le kidnapping des fauteurs de troubles et auteurs d'actes de vandalisme, notant que l'intervention des forces de sécurité a permis l'arrestation de plusieurs personnes en flagrant délit et en possession d'armes blanches, qui ont été placées en garde à vue et seront poursuivies devant la justice conformément aux règles en vigueur. Il a également démenti, de façon catégorique, toute confrontation entre les citoyens lors des actes de vandalismes qu'a connus la ville lundi, notant que les seules confrontations se sont produites entre des groupes de repris de justice et les forces de l'ordre qui ont su garder leur sang froid afin d'éviter des pertes humaines parmi les civils. De même, plusieurs citoyens dont des chioukhs de tribus sahraouis ont exprimé, dans des déclarations à la MAP, leur satisfaction de l'intervention des forces de l'ordre et du retour au calme dans la ville, condamnant les actes de vandalisme commis dans la ville et réitérant leur attachement au Glorieux Trône alaouite et à la marocanité du Sahara. Ils ont, en outre, assuré que les personnes ayant rejeté un règlement pacifique de l'affaire du camp de Gdim Izik cherchaient en particulier à faire empirer la situation à travers un affrontement avec les pouvoirs publics. Par ailleurs, l'ensemble des forces nationales (groupes parlementaires, partis politiques, syndicats, associations et acteurs des droits de l'Homme) ont été unanimes à condamner vigoureusement ces actes criminels, dénonçant le rôle des renseignements militaires algériens qui ont instrumentalisé une bande criminelle afin de récupérer politiquement un simple mouvement social revendicatif. Sur le plan international, la Fédération internationale pour l'autonomie au Sahara (FIAS) a condamné "fermement" la manipulation des contestations sociales à Laâyoune, pointant du doigt une "machination machiavélique par les services secrets algériens et le polisario". "Ce qui s'est passé (à Laâyoune) est "le résultat direct d'un agenda orchestré par les ennemis de notre unité territoriale dans un contexte caractérisé par la visite de l'émissaire onusien M. Christopher Ross dans la région, d'une part, et de la date des pourparlers informels sur le Sahara, d'autre part", souligne la FIAS dans une lettre adressée au président américain et au Secrétaire général de l'ONU. Pour sa part, l'Association des Tribus Sahraouies Marocaines en Europe (ATSME) a condamné "avec force" la prise en otage, lundi, par "une milice financée par l'Algérie et travaillant sous ses ordres", des milliers de Sahraouis qui souhaitaient rentrer chez eux à Laâyoune après avoir obtenu satisfaction de leurs revendications socio-économiques.