L'Union Nationale des Disparus Mauritaniens dans les Camps du Polisario a saisi le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, réuni actuellement dans le cadre de sa 16ème session, de la situation des citoyens mauritaniens victimes d'enlèvement, de détention arbitraire et de liquidation physique sommaire par le groupe séparatiste du polisario, financé et soutenu par l'Algérie. Intervenant en plénière du CDH, le président de l'Union, M. Isselkou Rebbani, a attiré l'attention du Conseil sur cette situation, demandant à cette instance de mettre fin à cette tragédie le plus rapidement possible et d'inviter l'Algérie à respecter le droit international et à élucider le sort de ces personnes disparues sur son territoire et avec le soutien de son armée. M. Rebbani a rapporté que les témoignages des ex-détenus mauritaniens, qui ont eu la chance de s'échapper de cet enfer algérien font état de torture, de violence, d'humiliation et de viol en l'absence de toute protection internationale, des faits, qui rappellent, a-t-il dit, les camps de séquestration dignes des époques les plus sombres de l'histoire de l'humanité. Il s'est déclaré indigné que l'Etat qui en est responsable, l'Algérie, continue à fuir ses responsabilités. L'Union Nationale des Disparus Mauritaniens dans les Camps du polisario a ajouté que la population séquestrée dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, est utilisée de bouclier humain par une partie connue de la communauté internationale, l'Algérie, qui instrumentalise le groupe séparatiste du polisario, comme outil d'une guerre par procuration contre le Maroc, menaçant ainsi la stabilité de toute la région maghrébine et sahélo-saharienne. L'intervenant a en outre estimé qu'il est aujourd'hui inacceptable de voir les intérêts géopolitiques de certains Etats primer sur les droits les plus élémentaires d'une population qui se retrouve otages d'un conflit hérité de la guerre froide.