Le tollé contre l'impunité et la violation des droits de l'Homme dans les camps des sahraouis séquestrés en Algérie se propage de plus en plus au sein des organisations des droits de l'Homme, souligne mardi "le Quotidien de Nouakchott", journal mauritanien indépendant. "Des organisations nationales et internationales sont aujourd'hui unanimes pour épingler le Polisario et faire la lumière sur ces atteintes graves au droit et à la dignité humaine", précise-t-on de même source dans un article consacré à la situation des droits de l'Homme dans les camps de ''Lehmada'' à Tindouf où se trouvent des milliers de sahraouis marocains emprisonnés dans des camps de la mort par le front Polisario. Dans ce cadre, souligne la publication mauritanienne, des mauritaniens disparus dans des conditions non encore élucidées, ou encore des organisations internationales, une constellation d'Ongs de défense des droits de l'Homme militent aujourd'hui pour faire la lumière sur les violations répétées des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf et pour la levée de l'impunité contre les tortionnaires. Dans cet ordre d'idées, ''le Quotidien de Nouakchott'' se demande ''Si les mauritaniens, notamment les proches des victimes des geôles du Polisario ne sont pas insensibles au sort des leurs (plus de 160 personnes) disparus dans des circonstances lugubres, c'est assurément désormais le cas de plusieurs autres organisations qui appellent la Communauté internationale à prendre ses responsabilités en diligentant une enquête internationale pour édifier sur les pratiques de ces nouveaux" camps de concentration''. ''C'est dans ce cadre qu'est née l'Association des Jeunes Cadres de Nouadhibou qui a récemment saisi le Conseil des Droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, lors de la 14ème session, en vue d'ouvrir une enquête concernant les Mauritaniens disparus dans les camps du Polisario à Tindouf'' annonce-t-on de même source et de préciser que l'ONG a publié un communiqué pour la circonstance dans lequel elle "lance également un appel aux ONG des droits humains pour entreprendre, de toute urgence, des enquêtes afin d'élucider le cas de ces disparus, victimes d'un conflit artificiel hérité de la guerre froide" exigeant au passage" que les dirigeants du Polisario, responsables de ces disparitions forcées, répondent de leurs actes devant une juridiction internationale". Selon le journal, l'appel des victimes mauritaniennes ''n'est pas tombé dans de sourdes oreilles. C'est ainsi que le Comité international pour le respect et l'application de la charte africaine des droits de l'Homme et des Peuples (CIRAC), a exprimé devant le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, sa vive préoccupation suite aux constats figurant dans de récents rapports internationaux relatifs à la persistance de graves violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf''. "Nous sommes alarmés par les atrocités commises par le Front Polisario dans les camps où des milliers de personnes sont séquestrées, sans défense, ni ressources", a dénoncé le représentant de l'ONG, Franz Mekyna, lors du débat du point 4 relatif aux situations qui requièrent l'attention du CDH, réuni dans le cadre de sa 14ème session et dont les propos sont cités par le ''Quotidien de Nouakchott''. Par ailleurs, le polisario est mis aux bancs des accusés dans le détournement de l'aide alimentaire destinée aux sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf. Déjà mal en point sur le registre des droits politiques des séquestrés, le Polisario est encore mis au banc des accusés par d'anciens membres de la guérilla quant à sa gestion de l'aide humanitaire internationale avec notamment les livraisons sur le trafic de produits alimentaires et même le gas-oil à nos frontières avec l'Algérie. D'après la publication mauritanienne, ''ce fait est aujourd'hui corroboré par Sidati Ould El Ghallaoui, ancien représentant du Polisario à Rome, qui a vigoureusement dénoncé le détournement systématique de l'aide humanitaire internationale destinée aux populations des camps de Tindouf après la publication mauritanienne''.