Le Maroc a su gérer un contexte économique mondial difficile, a affirmé le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar, relevant que "le Royaume avance et n'a pas dévié de ses choix essentiels". "Tout le monde admet aujourd'hui que notre pays a su gérer un contexte, difficile, qu'il avance et n'a surtout pas reculé. Il n'a pas non plus dévié des choix essentiels", a affirmé M. Mezouar dans un entretien publié jeudi par l'hebdomadaire +Le Reporter+. "Il y a une reconnaissance -implicite ou explicite- que l'effort a été fait et que le pays est géré d'une manière saine sur le plan économique et financier", a-t-il dit, mettant l'accent particulièrement sur les efforts consentis dans les secteurs sociaux. Le ministre a, dans ce sens, indiqué que les moyens ont été multipliés pour tous les secteurs sociaux, estimant que "l'investissement dans ce secteur ne produit pas d'effet à court terme, mais à moyen et long termes". M. Mezouar a en outre évoqué les priorités du projet de loi de Finances 2011, citant à cet égard l'éducation, la santé et le monde rural (le désenclavement et la solidarité), outre le développement économique à travers le plan Maroc vert et les mécanismes de solidarité qui peuvent être créés à ce niveau. Il a également rappelé que ce projet de loi ouvre le grand chantier de l'informel "pour commencer à travailler sérieusement sur l'intégration des activités de l'informel dans le formel", de même qu'il prévoit des mesures en faveur de la PME (baisse de l'Impôt sur les sociétés à 15 pc), outre les mesures relatives au fonds d'investissement. Le ministre a souligné, sur un autre registre, l'importance de renforcer les dispositions de l'épargne et "tout ce qui est en relation avec la nécessité d'imaginer de nouveaux mécanismes de captation de l'investissement national, d'aller d'une manière volontariste vers la diversification des marchés" et en structurant notamment les relations économiques avec les pays africains. M. Mezouar a en outre qualifié de franc le débat autour de ce projet de loi au sein du Parlement, se félicitant de la maturité de la relation entre le gouvernement et la majorité.