Une ONG africaine des droits de l'Homme a appelé, jeudi au siège de l'ONU à New York, pour qu'une "enquête indépendante soit diligentée" au plus vite pour faire la lumière sur le traitement infligé à Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, lors de son enlèvement par les milices du Polisario en territoire algérien. "Nous appelons la communauté internationale à se mobiliser afin que toute la lumière soit faite dans cette affaires, qu'une enquête indépendante soit diligentée dans les plus brefs délais et que les conclusions de l'enquête soient rendues publiques", a déclaré le président du Comité International pour le respect et l'application de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CIRAC), Maluza Wa Mavula. "Nous sommes particulièrement préoccupés du traitement infligé à Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par le polisario depuis le 21 septembre dernier, date de son enlèvement pour la simple raison qu'il a exprimé son adhésion à l'initiative marocaine d'autonomie" a souligné le responsable du CIRAC devant la 4eme commission de l'ONU. Le CIRAC est une organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif auprès de Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) et du statut d'observateur auprès de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples. Pour Wa Mavula, il était "essentiel de contribuer à la réflexion et aux débats sur la question du Sahara qui nous tient tant à cœur en raison de ses retombées inévitables sur la sécurité et la stabilité non seulement de l'espace géopolitique sahélo-saharien, du Maghreb et de la Méditerranée, mais de l'Afrique tout entière". Il a, dans ce sens, appelé à appuyer la proposition d'autonomie présentée par le Maroc en 2007, qualifiée par les Nations Unies de crédible et sérieuse, mettant en exergue les réalisations consenties par le Royaume dans les provinces du sud. Au terme d'une mission de plusieurs jours sur le terrain, il a constaté que "les investissements consentis par le Maroc dans les provinces du sud, dans plusieurs secteurs vitaux comme la santé, l'éducation, l'approvisionnement en eau, les infrastructures et l'exploitation des ressources naturelles de la sous-région le sont au bénéfice unique des populations locales".