Plusieurs associations et ONG marocaines ont vigoureusement dénoncé jeudi l'enlèvement par les milices du "polisario" de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, à son retour dans les camps de Tindouf en Algérie. Ainsi, l'Instance indépendante de défense des droits de l'Homme au Sahara, à Boujdour, a condamné dans un communiqué l'enlèvement de M. Ould Sidi Mouloud, le qualifiant d'acte ignoble qui dénote la persistance de la direction du "polisario" dans ses violations des droits humains contre les sahraouis. Elle appelle les autorités algériennes à prendre les mesures nécessaires pour libérer au plus vite M. Ould Sidi Mouloud et garantir son droit légitime d'exprimer librement son opinion. L'Instance a en outre appelé le secrétaire général de l'ONU à œuvrer pour la libération de M. Ould Sidi Mouloud ainsi que l'ensemble des Sahraouis qui vivent dans des conditions inhumaines, et invité toutes les organisations internationales de défense des droits de l'Homme à dénoncer l'arrogance du "polisario" qui foule aux pieds le droit international humanitaire. Pour sa part, le Forum régional des éditeurs de Meknès a exhorté, dans un communiqué, la communauté internationale à agir immédiatement pour la libération inconditionnelle de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et protéger ses droits d'exprimer librement ses opinions et à une vie digne. Il a aussi appelé les organisations de défense des droits de l'Homme et tous les acteurs de la société civile à manifester leur solidarité avec M. Ould Sidi Mouloud, enlevé pour la simple raison qu'il a apporté son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie dans les provinces du sud. Le forum s'est, d'autre part, élevé contre le traitement réservé par les autorités algériennes aux deux journalistes de l'hebdomadaire marocain "Assahra Al Ousbouiya", Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani, en violation flagrante des dispositions des conventions internationales relatives à la liberté de mouvement des journalistes. Pour sa part, la section régionale du Syndicat national de la presse marocaine d'Oujda a qualifié l'arrestation et la séquestration des deux journalistes marocains sur le sol algérien d'atteinte flagrante à la liberté de mouvement et de déplacement des journalistes, tel que stipulé dans nombre de conventions internationales. Dans un communiqué, la section affirme que "les autorités algériennes cherchent de fait à terroriser les journalistes marocains et étrangers et à maintenir le black-out sur ce qui se passe à Tindouf, craignant qu'ils ne mettent à nu l'effritement des thèses des séparatistes".