Le Conseil Royal consultatif pour les Affaires sahariennes (CORCAS) a fermement condamné, jeudi, l'enlèvement de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les milices du "polisario" à son retour vers Tindouf en Algérie. Le président du CORCAS, M. Khalihenna Ould Errachid, a exprimé, dans un communiqué, sa "ferme condamnation" et sa "vive dénonciation" de l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, appelant le "polisario" à le libérer immédiatement sans condition pour qu'il puisse s'expliquer sur ses positions devant ses frères dans camps. Il a également appelé la communauté internationale et les ONG internationales oeuvrant pour la défense des droits de l'Homme à faire face à ces pratiques obsolètes et à agir pour la levée du blocus imposé aux populations des camps, pour leur permettre de jouir de tous les droits et libertés garantis par les chartes internationales dont la liberté de circulation, d'expression et la défense du projet d'autonomie qui satisfait toutes leurs revendications. M. Ould Errachid a aussi indiqué avoir "dénoncé cette opération aux plans local et international", appelant le "polisario", "s'il dispose d'une marge de liberté dans la prise de décision, à faire prévaloir la raison et l'histoire et tirer les enseignements des peuples et nations et à adhérer à la dynamique globale" que connaît le Royaume du Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi pour bâtir un meilleur avenir. Le communiqué souligne que l'arrestation par le "polisario" de M. Mustapha Salma Ould Mouloud, "est une réaction irresponsable et, en tout cas prévisible, vu la nature du système politique du polisario, qui s'inscrit aux antipodes des positions positives exprimées par M. Ould Mouloud concernant l'initiative d'autonomie élargie proposée par le Maroc". Cette arrestation "confirme l'état de panique, de désarroi et de déstabilisation que vit la direction du polisario, conséquence du tournant pris dans l'histoire politique contemporaine du Maroc par la question du Sahara depuis 2006, avec l'initiative marocaine d'autonomie sous la souveraineté du Royaume, dont la crédibilité et le réalisme ont été reconnus par le monde entier, en tant que solution politique démocratique sous souveraineté marocaine des provinces du Sud, répondant aux revendications historiques des populations des provinces sahariennes et aux standards internationaux", a-t-il dit. Il a souligné que "sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI que Dieu l'assiste, le Maroc a fait preuve durant toutes les phases des négociations officielles et officieuses, tenues sous les auspices de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, de son engagement, de sa bonne foi et de son sérieux à travers l'initiative d'autonomie, laquelle constitue le levier du progrès et de l'épanouissement aussi bien au niveau national que maghrébin", partant de sa volonté de résoudre ce problème par une voie pacifique, négociée et consensuelle.
En tant que solution démocratique, réaliste et définitive, l'initiative marocaine a clairement mis à nu la nature politique et militaire du "polisario" qui bafoue les droits élémentaires d'une partie des Sahraouis restés sous son emprise dans les camps de Tindouf, a-t-il dit, soulignant que "polisario" ne permettra jamais à ces derniers des débattre des solutions proposées pour la résolution de la question du Sahara. Les Sahraouis des camps endurent le martyre sous l'oppression politique, les atteintes aux libertés et droits de l'Homme et les conditions inhumaines des camps, a poursuivi M. Ould Errachid, relevant que l'enlèvement de M. Mustapha Salma Ould Mouloud, l'un des cadres du polisario, "apporte la preuve que sa position soutenant l'initiative d'autonomie, qu'il a affiché à haute voix, est une position partagée par les populations des camps de Tindouf, lesquelles ne peuvent toutefois s'exprimer ouvertement en raison de la répression et du discours à sens unique pratiqué par le polisario qui ne fait qu'imiter les régimes dictatoriaux les plus rétrogrades". Cette situation dénote le discrédit qui frappe le polisario et le caractère fallacieux de sa propagande mensongère sur la situation des droits de l'Homme au Maroc, alors même qu'il n'a pu tolérer que l'un de ses membres puisse exprimer de manière pacifique son opinion pour dire que l'autonomie est une solution réaliste et crédible, a-t-il affirmé. Elle démontre également que le polisario n'a plus à se prévaloir d'aucune légitimité populaire au sein de la population des camps qui n'attendent que l'occasion pour rallier la mère-patrie, contribuer à l'édification du Maroc démocratique et partager avec leurs frères marocains le processus de développement et de liberté dont ils jouissent, a poursuivi M. Ould Errachid. Le coup d'arrêt opposé par le polisario à l'opération d'échange de visites familiales pilotée par le Haut commissariat aux réfugiés, après le retour massif de Sahraouis à la mère-patrie, n'est qu'une autre preuve du "reniement de ses engagements internationaux. "Il se place ainsi aux travers des intérêts bien compris des Sahraouis, témoignant ainsi d'une manière concrète qu'il n'est pas libre de ses prises de décision et qu'il persiste dans le prolongement du calvaire des populations des camps au service de l'agenda d'une tierce partie".