Les sit-in de protestation et les gestes de solidarité se poursuivent un peu partout à l'intérieur du Maroc et à l'étranger, dénonçant l'enlèvement par les milices du "polisario", avec l'instigation d'Alger, de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Ainsi, le Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels (SMAPP) a organisé, samedi, un sit-in de protestation devant l'ambassade de l'Algérie à Rabat pour dénoncer l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par les milices du "polisario" . Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du SMAPP, l'artiste peintre Abdelhay Mellakh a indiqué que ce sit-in de protestation constitue une expression de solidarité du syndicat avec M. Ould Sidi Mouloud suite à son enlèvement pour avoir exprimé une position contraire à celle des séparatistes du "polisario". M. Mellakh a appelé les artistes Algériens et du monde entier ainsi que les fondations culturelles et artistiques de par le monde pour intervenir afin de libérer M. Ould Sidi Mouloud. Il a, à cette occasion, imputé l'entière responsabilité de cet enlèvement à l'Algérie et au polisario, attirant l'attention de la communauté internationale sur l'état de santé de M. Ould Sidi Mouloud. De son côté, le président du Syndicat marocain des professions de musique, M. Moulay Ahmed Alaoui, a réitéré l'appui de tous les artistes marocains à M. Ould Sidi Mouloud qui a exprimé avec courage et audace son point de vue concernant la proposition d'autonomie. A la fin de ce sit-in, une lettre a été remise à la représentation des Nations unies (ONU) à Rabat pour la transmettre au secrétaire général de l'ONU pour l'exhorter à entreprendre des démarches et faire pression sur l'Algérie pour la libération immédiate de M. Ould Sidi Mouloud. De son côté, la Coordination nationale pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a annoncé qu'elle portera plainte devant la justice internationale et régionale spécialisée à l'encontre du régime algérien et les leaders du polisario pour cet acte ignoble.. La coordination a appelé dans un communiqué publié après sa création jeudi dernier, le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, pour intervenir d'urgence pour révéler le sort réservé à M. Ould Sidi Mouloud et obtenir sa libération, garantir sa sécurité et celle de sa famille et lui assurer le droit à s'exprimer librement. La coordination a également exhorté le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à assumer pleinement sa responsabilité pour appliquer les dispositions de la convention internationales des réfugiés, signé en 1951 ainsi que les associations espagnoles et algériennes des droits de l'Homme pour libérer M. Ould Sidi Mouloud. La coordination nationale, qui a réitéré son soutien totale absolue et sans conditions à la famille de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, a demandé aux organisations des Droits de l'Homme nationale et internationale à se diriger vers Tindouf pour révéler le sort de Ould Sidi Mouloud, appelant le régime algérien à garantir les conditions de travail nécessaire pour ces acteurs et journalistes sur son territoire. Cette coordination a appelé à l'ouverture d'une enquête sur la situation de Ould Sidi Mouloud, condamnant l'acte des responsables militaires et politiques algériens et leur imputant la responsabilité de l'enlèvement et la torture de Ould Sidi Mouloud. Elle a également exprimé sa vive inquiétude concernant la sécurité physique de M. Ould sidi Mouloud qui a choisi d'exprimer pacifiquement son point de vue en faveur de la proposition marocaine d'autonomie. D'autre part, le syndicat des avocats du Maroc, nouvellement constitué, a appelé les organisations syndicales internationales des avocats à intervenir pour garantir la libération immédiate et sans condition de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud enlevé le 18 septembre par les milices du "polisario". Dans une lettre adressée récemment au syndicat des Avocats de France (SAF), l'Union internationale des avocats (UIA) et l'Union des avocats arabes (UAA), le syndicat marocain s'est déclaré vivement préoccupé pour la sécurité et l'état de santé de Mustapha Salma Oud Sidi Mouloud, dont le lieu de détention demeure inconnu. Le syndicat a exhorté, à cette occasion, ces organisations à prendre une résolution d'urgence sur la situation de Mustapha Oud Salma à Tindouf en Algérie en exigeant le plein respect de la Convention de Genève et des obligations statutaires du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et en condamnant les pratiques d'intimidation et les graves violations aux Droits de l'Homme, aux libertés fondamentales et aux droits des réfugiés dans les camps de Tindouf. A Inégale, un sit-in de solidarité avec Mustapha Salma Oud Sidi Mouloud, enlevé et torturé par les milices du "polisario" pour avoir soutenu publiquement la proposition marocaine d'autonomie au Sahara, a été organisé par un collectif d'associations de la société civile de la préfecture d'Inezgane Ait-Melloul. Selon un communiqué parvenu samedi à la MAP, les manifestants ont appelé la communauté internationale et les associations internationales des droits de l'Homme à faire pression pour la libération immédiate de M. Ould Sidi Mouloud, exigeant le respect de son droit d'exprimer librement ses opinions dans les camps de Tindouf. Tout en condamnant "le mutisme et la complaisance" de certains cercles de la presse occidentale et ceux qui se réclamaient défenseurs des droits de l'Homme, ils ont salué les positions de principe exprimées à travers le monde par des ONG de renom et des instances internationales crédibles et influentes, lesquelles réclament haut et fort le droit à la liberté d'expression et la protection de l'intégrité physique de M. Ould Sidi Mouloud. Mustapha Ould Salma Sidi Mouloud, qui s'était rendu dernièrement au Maroc dans le cadre du programme des échanges de visites familiales piloté par le HCR, avait exprimé, lors d'une conférence de presse à Smara, son soutien à l'initiative marocaine d'accorder une large autonomie au Sahara et annoncé son intention de regagner les camps de Tindouf pour défendre cette proposition. Il a été enlevé, le 21 septembre, par des milices du +polisario+, à son arrivée au poste frontière menant aux camps de Tindouf, en provenance du territoire mauritanien.