"La femme, la politique, les médias et la communication", est le thème d'une session de formation, de deux jours, dont les travaux ont démarré vendredi à Marrakech, à l'initiative de l'association "Nakhil " pour la femme et l'enfant. Cette session de formation s'insère dans le cadre de la mise en Âœuvre du projet commun initié par l'Institut international de recherche et de formation des Nations Unies pour la promotion de la femme (INSTRAW) et le Centre arabe d'étude et de formation de la femme (CAWTAR). Financé par le gouvernement espagnol, ce projet ambitionne de renforcer le leadership féminin, ainsi que la participation de la femme dans la vie politique et dans le processus de prise des décisions aussi bien au Maroc, qu'en Tunisie et en Algérie. Selon les animateurs de cette session de formation, l'objectif est de permettre aux représentants des médias participants de prendre connaissance de la réalité de la participation politique de la femme au Maroc, de les sensibiliser quant à l'importance de cette participation ainsi qu'à son impact en matière de prise de décisions. Et de poursuivre que les différentes études et recherches menées sur la participation de la femme dans la vie politique au niveau de ces trois pays maghrébins, ont permis de définir nombre d'entraves, dont certaines d'ordre économique et culturel, alors que d'autres sont liées à la répartition des rôles au sein de la société, et au déficit en mécanismes institutionnels à même d'encourager sa participation politique. D'autres entraves résultent de l'absence de la femme de la scène médiatique dans ces trois pays, ont-ils estimé, soulignant la nécessité de qualifier la femme notamment sur le plan économique, et de recourir au genre social lors de la répartition des rôles au sein de la société. "La qualification de la femme d'un point de vue économique est un prélude à sa qualification politique, d'autant plus qu'il est désormais nécessaire d'offrir aux femmes cette opportunité d'élire, et de se porter candidates, tout en sensibilisant les médias à leur action politique ainsi qu'à l'impératif de consolider leurs capacités". Ils se sont félicités, par ailleurs, de l'excellent niveau de participation de la femme dans la vie politique, en dépit de ces entraves et ce, grâce aux efforts des gouvernements et des différents acteurs de la société civile, en l'occurrence les mouvements féminins dans ces pays. Lors de cette session de formation, un accent particulier sera mis également sur "la situation de la femme dans la vie politique : dynamiques régionales et nationales", "l'image de la femme dans les reportages" et "une politicienne face aux journalistes".