La Délégation générale de l'Administration pénitentiaire et de la Réinsertion (DGAPR) a qualifié d'"erronées" les données rapportées, dernièrement, par certains journaux nationaux sur la situation et les conditions de détention des prisonnières. Dans un communiqué parvenu mercredi à la MAP, la Délégation a indiqué que ces journaux se sont référés à un rapport attribué au ministère des Finances "alors que les statistiques citées sont celles de la DGAPR et s'inscrivent dans le cadre d'un diagnostic réaliste de la situation pénale et sociale de la population carcérale, dans le but d'adapter le programme de réforme de la délégation aux spécificités et exigences de cette population". La loi régissant les établissements pénitentiaires ainsi que son décret d'application constituent un cadre juridique approprié pour la gestion des conditions de détention, en harmonie avec les conventions internationales y afférentes, ajoute le communiqué. Certaines dispositions de cette loi sont relatives aux prisonnières auxquelles elles réservent un traitement adapté à leur situation en tant que mères et femmes enceintes, comme elles accordent aux enfants les accompagnant durant la période de détention des garanties pour que leur situation soit gérée dans des conditions humaines qui tiennent compte des liens familiaux de l'enfant et de ses besoins pédagogiques. Le communiqué précise que toutes les prisons sont dotées d'espaces réservés exclusivement aux prisonnières et disposant des conditions de santé et de sécurité requises. En plus, ajoute le communiqué, ces prisonnières bénéficient annuellement d'activités sportives, pédagogiques et religieuses dont le nombre a atteint 254 activités durant le premier semestre 2010. Nombre d'entre elles profitent aussi des programmes d'alphabétisation, d'enseignement et de formation professionnelle et peuvent exercer certains métiers.