La future station d'épuration des eaux usées de Taza permettra de satisfaire les besoins d'assainissement liquide à l'horizon 2030 et de réduire, à terme, de 95 la pollution générée actuellement. Cette station sera réalisée sur une superficie de 50 Ha à l'est de la ville et adoptera le mode de traitement par lagunage naturel, a indiqué M. Ahmed Oukkas, directeur de la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Taza. Ce projet qui nécessitera un budget de 100 millions de dh s'inscrit dans le cadre du grand plan intégré de dépollution du grand bassin de Sebou. Il bénéficiera de la contribution financière du Programme national d'Assainissement à hauteur de 67 MDH durant la période 2010-2012, selon la même source. La réalisation en deux tranches de cette station s'inscrit aussi dans le cadre d'un plan de développement visant la mise à niveau du réseau d'assainissement liquide de la ville (268 MDH). Ce plan de développement établi sur la base des résultats d'un schéma directeur d'assainissement liquide sera mis en oeuvre par la Régie qui a pris en main la gestion du service d'assainissement liquide le 1er octobre dernier. Les opérations identifiées dans le cadre du schéma directeur d'assainissement liquide prévoient 14,5 MDh pour la phase d'urgence de 2010, 175,9 MDh pour la première phase 2010-2015 outre la construction de la première tranche de la station d'épuration pour répondre aux besoins à l'horizon 2020 et 77,6 MDh pour la deuxième phase 2015-2020 avec la réalisation de la deuxième tranche de la station pour satisfaire les besoins à l'horizon 2030. La future station a été conçue pour éviter le déversement actuel des eaux usées à l'état brut moyennant une trentaine de rejets dans les oueds traversant la ville et qui contribuent à la dégradation de l'environnement et constituent, par conséquent, une violation des lois sur l'eau et sur l'environnement. Ces eaux usées déversées sont réutilisées en agriculture, constituant ainsi un risque potentiel sur la santé de la population.