La délégation marocaine des travailleurs à la 99ème Conférence internationale du Travail de l'Organisation internationale du travail (OIT) a appelé, mercredi à Genève, les travailleurs du monde à appuyer l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc pour régler le conflit artificiel autour de la question du Sahara marocain. La délégation marocaine des travailleurs, tout en rappelant l'initiative du Royaume du Maroc portant sur le règlement du conflit artificiel autour du Sahara marocain à travers l'autonomie, un projet salué par les membres influents de la communauté internationale, appelle tous ceux qui sont épris de paix parmi la classe laborieuse mondiale et tous les acteurs à être solidaires de l'approche de la paix et de la sécurité adoptée par le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, a indiqué la délégation marocaine des travailleurs, dans une intervention faite en son nom lors de cette conférence, par M. Hamid Chabat, secrétaire général de l'Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM). Dans cette intervention, la délégation marocaine a aussi affirmé que le Maroc, sous la conduite du Souverain, constitue aujourd'hui un grand chantier de développement, un espace de dialogue des civilisations et des cultures et un rempart solide contre toutes les formes de violence et d'extrémisme. Elle a ajouté que le Maroc est aujourd'hui un pays authentique préservant ses constantes, un pays évolué grâce au projet moderniste qui le place dans une position de choix à l'échelle internationale. La délégation a, d'autre part, indiqué que le gouvernement marocain a franchi d'importantes étapes en matière de travail décent et de lutte contre le travail domestique et des enfants, grâce aux textes adoptés, aux opérations d'incitation consistant en l'octroi à des centaines de milliers de familles d'aides matérielles conditionnées à la poursuite de la scolarisation de leurs enfants et à des sanctions répressives en cas de manquement et qui s'appliquent également à quiconque emploie des enfants dans des ateliers ou autres. Elle a salué, à cet égard, la volonté de l'OIT concernant la publication d'une nouvelle norme sur la question du travail des enfants. La délégation marocaine a rappelé la lutte du mouvement syndical marocain, lutte, a-t-elle dit, qui a contribué à l'émergence du Maroc du dialogue, de la liberté et des droits de l'homme. Elle a toutefois fait remarquer que le dialogue social avec le gouvernement, bien qu'il ait connu une évolution s'agissant de l'institutionnalisation et de la satisfaction de certaines revendications, demeure en deçà des attentes du mouvement syndical marocain. Evoquant les relations de l'OIT avec les travailleurs, la délégation syndicale marocaine a invité l'Organisation à se défaire de ce qu'elle a qualifié de procédures bureaucratiques et demandé à cet effet à ce que les contacts s'effectuent seulement avec le bureau du Caire, sans recourir à une autre annexe, ce qui est de nature à retarder le traitement de nombre de questions liées aux affaires des travailleurs. La délégation marocaine a également soulevé une question qu'elle considère comme étant extrêmement importante, à savoir le dossier des travailleurs migrants dans le monde et qui ont aujourd'hui, a-t-elle insisté, besoin d'un grand soutien de l'OIT puisqu'ils paient désormais plus que d'autres la facture de la crise économique, outre les différentes formes de ségrégation et de racisme dont ils sont victimes. La délégation syndicale marocaine a dénoncé, à cette occasion, l'acte criminel dont a fait l'objet le convoi humanitaire qui se dirigeait vers Gaza pour apporter de l'aide aux populations palestiniennes assiégées, appelant à la libération des territoires palestiniens et à l'établissement d'un Etat palestinien libre et indépendant avec Al Qods Acharif comme capitale. Une délégation marocaine tripartite prend part à cette 99-ème session de la conférence internationale du travail qui se tient du 2 au 18 juin. Elle est composée des représentants du département de l'Emploi et de la formation professionnelle, des administrations de tutelle, ANAPEC, AFT (Administration du fonds de travail) des centrales syndicales (UMT, CDT, FDT, UGTM) et des représentants de la CGEM et des chambres du commerce et de l'industrie.