L'instabilité des gains fait référence à l'écart d'une année à l'autre des gains annuels d'une personne par rapport aux gains moyens de cette personne au cours d'une période donnée. L'inégalité mesure les variations des gains chez les immigrants de la même cohorte (période d'immigration). Voici quelques faits saillants de l'étude: · L'étude révèle que, de façon générale, l'instabilité des gains diminue sensiblement chez les immigrants après plusieurs années au Canada. Ce résultat concorde avec l'hypothèse selon laquelle au cours de leurs premières années au Canada, les immigrants changent plus souvent d'emploi ou bien occupent un emploi temporaire ou à temps partiel. À mesure qu'ils acquièrent de l'expérience au Canada, ils sont plus susceptibles de trouver un emploi plus stable. · En outre, cette étude est la première à comparer l'instabilité des gains des immigrants qui sont arrivés au Canada au cours des années 1980 avec celle des gains des immigrants qui sont arrivés au Canada au cours des années 1990. Par exemple, d'après les gains des quatre années suivant l'établissement, l'instabilité des gains des immigrants qui sont arrivés au Canada entre 1998 et 2000 était sensiblement plus grande que celle des gains des immigrants qui sont arrivés au Canada entre 1980 et 1982. · L'inégalité des gains a augmenté chez les immigrants récents au cours des 20 dernières années, ce qui est conforme aux résultats d'études antérieures portant sur l'évolution de l'inégalité des gains de tous les travailleurs canadiens. Il y a certes une grande partie de l'inégalité des gains des immigrants qui tient à la scolarisation à l'étranger, à la capacité de parler l'une des langues officielles et au lieu de naissance (jusqu'à 44 %, selon la cohorte), mais il y en a aussi une grande partie qui demeure inexpliquée par ces facteurs. Le lieu de naissance de l'immigrant semble avoir eu une plus forte incidence