La Confédération Générale du Travail (CGT) de Colombie, le plus grand syndicat du pays, a lancé "un appel urgent pour la libération des femmes sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf, victimes de violations quotidiennes inacceptables et systématiques de leurs droits fondamentaux". Dans un communiqué publié sur son site web à l'occasion de la Journée internationale de la femme, la CGT de Colombie a appelé à une "intervention internationale et onusienne immédiate pour éviter que perdure la détérioration de la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf (sud de l'Algérie), où les femmes souffrent d'une situation humanitaire précaire en raison d'abus sexuels et de procréation forcée". "Ces femmes sont privées de leurs droits les plus élémentaires comme le droit à l'expression, à la libre circulation et à la santé, de même qu'elles sont soumises à des pratiques esclavagistes dans un territoire dépourvu des conditions minimales pour une vie digne et sont obligées à se séparer de leurs enfants déportés vers des pays lointains", déplore le communiqué. La Confédération Générale du Travail de Colombie attire également l'attention sur la situation alarmante des femmes dans les camps de Tindouf, qui sont soumises à de graves violations, en précisant qu'en dépit des appels répétés du Haut-commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) et du Secrétariat Général des Nations Unies, le nombre de personnes retenues dans ces camps demeure inconnu. Selon la CGT colombienne, l'absence du recensement de la population séquestrée, a fait que le polisario s'adonne au détournement des aides humanitaires destinées à ces camps, tel que confirmé par les rapports du HCR, du Programme Alimentaire Mondial (PAM), du Bureau européen anti-fraude (OLAF) et de l'Union Européenne, au détriment des femmes et des enfants, les plus affectés par l'extrême pauvreté sévissant dans ces camps. Cette situation, avertit le communiqué, a été dénoncée à plusieurs occasions par les organes des Nations Unies notamment au Conseil des Droits de l'Homme, ou encore à la Quatrième Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, ainsi que par de nombreuses ONG et associations humanitaires à travers le monde. Devant cette situation alarmante qui perdure depuis quatre décennies, la CGT exhorte le Secrétaire Général des Nations Unies et la Communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux graves violations des droits de l'Homme perpétrées dans les camps de Tindouf, ajoute la même source, appelant "les parties concernées à trouver une solution politique et définitive au différend régional au Sahara, et ce, dans le cadre de la souveraineté du Royaume du Maroc et conformément à la proposition marocaine d'autonomie, qualifiée de sérieuse et crédible par la communauté internationale".