Les instances et organisations de la société civile dans la région d'Oued Eddahab-Lagouira ont appelé à la création d'une commission onusienne pour enquêter sur le détournement des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, réclamant la poursuite des auteurs de ce trafic devant la justice internationale. Dans un communiqué adressé aux opinions publiques nationale et internationale, ces instances et organisations ont exhorté le secrétaire général de l'ONU à intervenir immédiatement pour lever le blocus imposé aux camps par le polisario et l'Algérie et à prendre en considération la teneur du dernier rapport de l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), afin d'éviter davantage de violations infligées aux populations innocentes séquestrées. Elles ont également interpelé la communauté internationale pour apporter assistance aux populations séquestrées sur le territoire algérien, mettre un terme à l'exploitation dont elles font l'objet de la part de l'Algérie et du polisario et faire le rapport des violations commises à leur égard, appelant l'Etat marocain à porter officiellement cette question devant les organisations internationales, en tant que dossier relatif aux violations des droits de l'Homme. Condamnant les détournements graves et la mercantilisation de la tragédie des populations séquestrées dans les camps, ces acteurs de la société civile ont insisté sur la nécessité de mettre la pression sur les autorités algériennes pour qu'elles acceptent le recensement des populations de Tindouf, sous la supervision d'observateurs internationaux. Les mouvements de contestation dans les camps démontrent indéniablement les violations subies par les populations séquestrées et renseignent clairement la communauté internationale sur les pratiques de la direction du polisario qui considère les populations des camps comme une source d'enrichissement extravagant et un moyen de servir des intérêts personnels, affirme-t-on. Et de souligner que l'obstination de la direction du polisario à violer les droits des populations séquestrées à Tindouf et à leur faire subir persécution, torture et oppression morale et physique exige une intervention de la communauté internationale pour mettre à nu les violations graves qui mettent en péril la vie de milliers de marocains séquestrés. Le polisario ne cesse de rançonner la question humanitaire pour des fins purement propagandistes et politiciennes servant son agenda, quitte à induire en erreur l'opinion publique internationale quant au nombre effectif des populations séquestrées, dans le but d'obtenir plus d'aides internationales qu'il détourne vers les marchés noirs en Afrique, se moquant catégoriquement de la souffrance des populations qui ne cesse de s'aggraver, indique le communiqué.