L ‘écrivaine et la nouvelliste Hind Labdag a soutenu récemment à la Faculté de Ben M'Sik de Casablanca ( Salle de conférence Abdelouahd Khayri ) une thèse de doctorat d'Etat sur le theme « Politique et ingénierie de la communication juridique», sous la direction du Dr Noureddine Diniaji. La commission du jury était composée de messieurs Dr. Mohammed Chebada (Président) du Dr. Issam Benjeloun, Dr.Abdelilah Fountir, Dr.Rachida Bouzidi (Membres) et du Dr. Nourreddine Danyaji (Rapporteur et encadrant). La mention «très honorable» a été attribuée à l'unanimité au travail colossal et imposant présenté par Hind Labdag qui a pu questionner un sujet d'actualité à la fois complexe et problématique. L'approche globale abordée par Hind Labdag s'inspire globalement des théories contemporaines vu la nouveauté du sujet et sa complexité . Elle en a brossé les grandes lignes à travers une analyse particulièrement fondée et cobien documentée et une rédaction méthodologique soutenue. Initiée par «L'unité de recherche et de formation pour la préparation du doctorat en matière de publicité et de communication » relevant de la Faculté, cette thèse inaugure, de l'avis général, une manière de recherche qui ne souscrit pas forcément à académisme universitaire courant mais défraye la chronique par ses multiples apports lecturaux et sa volonté d'impliquer d'autres formes de pensée modernes pour un savoir plus élargi et pluridisciplinaire. Nos félicitations à Hind Labdag et à ses fans. Il est à rappeler que Hind Labdag a publié en langue arabe aux éditions « Oumnia pour la création et la communication littéraire et artistique», avec le soutien du Syndicat des hommes de lettres et des chercheurs marocains, plusieurs ouvrage littéraires : Madamie Alouard » ( larmes des roses), Nahib Al Malaika (2011), Barzagh Al arouah Alaachika (2012), et bien d'autres encore. Son acte d'écriture se veut une véritable aventure textuelle qui s'inscrit dans le cadre d'un projet littéraire moderniste qui examine l›existence humaine dans ce qu›elle a de plus compliqué, en l›occurrence ses dimensions spirituelles et ses univers ésotériques . Écrivaine hors du commun, Hind Labdag a pu creuser peu à peu son propre sillon dans le paysage littéraire arabe souvent dur d'accès. Dans cette anthologie métaphorique conçue avec maturité et pertinence, elle a étalé d'une manière narrative ses propres conceptions et ses propres visions humanistes, en insistant sur l'idéalisme participatif et le fondement esthétique du dialogue et du partage avec plusieurs figures illustres et incontestée à la fois de la vie et de la pensée. Particulièrement hypersensible, elle gère l'univers de l'écriture avec audace et passion, en évoquant plusieurs concepts et thèmes, à savoir l'amour, l'espoir, la jouissance, l›unité, vie de l'âme, ombre et lumière, la mort, la beauté, la passion, rêves, contemplation et recueillement complicité entres autres. L'acte narratif de Hind Labdag est marqué par le dialogisme, la richesse symbolique et l'ouverture sur l'autre au pluriel. Sa démarche littéraire est inépuisable car elle est en relation directe avec la variété des domaines de l'activité humaine. Pour définir le caractère général de l'énoncé, il y a nécessité de prendre en considération la différence essentielle qui existe entre le genre de discours premier et le genre de discours second. La sphère d›échange est ici d›une grande importance. La couverture de ces oeuvres littéraires est illustrée par des images picturales expressionnistes conçues par l'artiste peintre Youssef Labdag, membre du Club Californie des artistes et titulaire de la médaille d'honneur de la Société Académique « Arts, Sciences et Lettres » : un manifeste ésotérique qui enchante la beauté spirituelle dans le sillage de la vie. Dans ses dictes comprenant des passages philosophiques et des récits narratifs, Hind Labdag nous invite à percevoir tout un univers allégorique voire symbolique. Elle meuble ses univers insolite et leur attribue les profondeurs de la vie, à la recherche d›une langue accessible et accrocheuse : c'est la langue de « l'aisé inaccessible ». Ainsi, l'écriture narrative de cette écrivaine nous parle de la dimension cachée de notre réalité effective, elle renvoie à notre « moi profond sans simulation» inscrit dans le monde. Rilke disait « l'écriture est le lieu d'une expérience», c'est finalement l'expérience de notre propre rapport au monde. Ici, le récit est une façon d'être au monde, de le questionner, de s'interroger sur les choses existentielles. Reste à souligner que Hind Labdag, nouvelliste et femme de Lettres et Sciences Humaines, conçoit le récit comme une façon de traverser le monde, l'esprit ouvert, curieux. Lieu de forte implication où l'être se révèle, l'acte d'écriture s'interroge sur la dimension intimiste de la vie.