L'ensemble des médias audiovisuels "n'ont en général épargné aucun effort" afin de garantir un accès "équitable" aux partis politiques dans le cadre de l'opération électorale pour les législatives de 2016, suivant la répartition établie par la Décision du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), indique la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). En effet, le temps d'antenne global attribué aux trois groupes de partis politiques participant à ces élections a été réparti comme suit : 58% pour le premier groupe, composé des partis politiques disposant d'un groupe parlementaire dans l'une des deux Chambres du parlement, 18% pour le deuxième groupe, composé de partis politiques ne disposant pas d'un groupe parlementaire, et 24% pour le troisième groupe, composé de partis non représentés au Parlement, souligne jeudi la HACA dans un communiqué faisant le bilan général des premiers résultats du suivi des programmes audiovisuels. La participation des femmes dans les programmes de la période électorale n'a pas dépassé 19% du temps d'antenne global consacré aux interventions des partis politiques, ajoute la même source. La HACA se félicite du fait que l'ensemble des médias nationaux publics et privés se soient mobilisés, tout au long de la période électorale (25 aout–06 octobre) "et même avant celle-ci", en vue de diffuser des spots de sensibilisation à même d'inciter à la participation aux élections, et de faire connaître les différentes mesures relatives à l'exercice citoyen du droit de vote. Ainsi, la plupart des médias, aussi bien publics que privés, ont contribué à l'animation de cette période, diffusant 682 journaux d'information et 595 éditions de programmes de débat (sans compter les programmes de la campagne officielle), mettant en avant les interventions de représentants des partis politiques. La HACA affirme avoir adopté une approche "interactive" dans son suivi des programmes de la période électorale et ce, en fournissant aux médias, nominativement, les résultats en temps réel de l'accès des partis politiques à leurs services audiovisuels, ajoutant que cette approche a permis d'attirer l'attention des opérateurs, le cas échéant, sur les ajustements à opérer afin de garantir le principe d'équité, contribuant ainsi à limiter les manquements constatés par la HACA et le nombre de plaintes qu'elle a reçu. Durant cette période, la HACA a accueilli des observateurs internationaux, notamment de l'Union Européenne (UE) et de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe auxquels des informations ont été fournies sur l'expérience du Maroc en matière de gestion du pluralisme politique dans les médias audiovisuels, ainsi que sur le rôle de la Haute Autorité dans l'encadrement et le suivi de ce pluralisme. Le communiqué souligne que la HACA publiera "avant fin 2016", un rapport général portant sur les données "globales et détaillées", aussi bien quantitatives que qualitatives, relatives à la mise en application par les opérateurs de la Décision No 16-33 du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, en date du 21 juillet 2016 et relative à la garantie du pluralisme politique dans les services de la communication audiovisuelle lors des élections législatives, "y compris la campagne officielle et le jour du scrutin".