Aux Les résultats les plus récents relatifs au crédit bancaire font état d'un repli de -2,6% des prêts accordés par les banques. Ce ralentissement de la croissance du crédit bancaire reflète essentiellement la décélération du rythme de progression des crédits à caractère financier à 4,6% en janvier 2016 après 20,6% en décembre, et de celui des crédits immobiliers à 1,1% après 1,7%. Les crédits à l'équipement, quant à eux, se sont accrus de 0,6% contre une baisse de 0,3%, tandis que ceux à la consommation ont enregistré une hausse de 5,3% après 4,9%. Les facilités de trésorerie ont vu leur baisse s'atténuer de -4,5% à -4,3% en janvier. Le rythme de progression des concours aux ménages s'est inscrit en légère décélération à 3,5% après 3,7%. Quant aux taux débiteurs, données relatives au quatrième trimestre font ressortir une baisse de 18 points de base du taux moyen pondéré du crédit bancaire, revenant à 5,49%. Cette évolution s'explique par des diminutions de 17 points de base du taux des facilités de trésorerie et de 59 points de celui des prêts à l'équipement. En revanche, les taux appliqués sur les prêts immobiliers et sur les crédits à la consommation n'ont pas connu des variations significatives. Les ralentissement de l'offre et de la demande du crédit bancaire, observé durant les dernières années, a fait l'objet d'un examen, au cours d'une rencontre, tenue le 26 janvier 2016 dernier entre Bank Al-Maghrib, la CGEM et le GPBM, pour en déterminer les « facteurs explicatifs ». Au cours de cette rencontre ont été présentées les mesures prises par Bank Al-Maghrib et le secteur bancaire pour soutenir l'accompagnement et le financement des entreprises. C‘est dans ce cadre conjoncturel que s'est tenu, le mardi 22 mars, le Conseil de Bank Al-Maghrib dans sa première réunion trimestrielle de 2016 au cours de laquelle il a examiné l'évolution récente de la situation économique, monétaire et financière, ainsi que les prévisions macroéconomiques à l'horizon du quatrième trimestre 2017, et décidé de réduire le taux directeur de 25 points de base à 2,25% afin de soutenir l'activité économique. Concernant la principale source de création monétaire, le crédit bancaire destiné au secteur non financier a poursuivi son ralentissement revenant de 0,6% à une croissance quasi-nulle, note le dernier rapport sur la politique monétaire de Bank Al-Maghrib,. Cette évolution reflète principalement le recul de 1,7% à 2,6% des prêts aux entreprises, poursuivant ainsi leur mouvement baissier entamé depuis mai 2015. Ce repli est lié tant à la contraction de 2% des crédits à l'équipement après une hausse de 1,6%, avec notamment une accentuation de la baisse à 2,3% de ceux accordés aux sociétés non financières privées, qu'à la diminution de 4,3% des facilités de trésorerie, quasi-similaire à celle observée un trimestre auparavant. De même, les prêts aux promoteurs immobiliers ont poursuivi leur mouvement baissier s'établissant avec un repli de 7%, après celui de 5,2% au troisième trimestre. La baisse des crédits aux entreprises au quatrième trimestre s'est traduite par des diminutions de 5,9% des prêts alloués aux industries manufacturières, de 6,2% de ceux destinés à la branche « commerce » et de 5,1% des crédits alloués à la branche « Bâtiment et travaux publics ». En revanche, les concours accordés aux branches « transports et communication » et « électricité, gaz et eau », bien qu'en décélération comparativement au troisième trimestre, se sont accrus respectivement de 12,7% et de 5,2%. Pour ce qui est prêts aux ménages, quoiqu'en légère décélération, leur rythme de progression s'est maintenu à 5% pour les crédits à la consommation et à 5,4% pour ceux à l'habitat. Quant aux créances en souffrance, leur rythme de progression annuel est revenu de 10,7% à 9,8%, avec un ralentissement de 15,5% à 14,6% pour les entreprises non financières et de 5,1% à 3,7% pour les ménages. Leur taux ressort ainsi stable à 7,4%. Selon les derniers résultats de l'enquête sur les conditions d'octroi du crédit menée par Bank Al-Maghrib, la modération du rythme de progression du crédit serait en liaison avec la faiblesse de la demande quoiqu'en relative légère amélioration au quatrième trimestre. Du côté de l'offre, les banques auraient assoupli les critères d'octroi notamment aux entreprises, comme en témoigne la baisse importante des taux débiteurs qui leur sont appliqués. Les dernières données disponibles du crédit bancaire, relatives au mois de janvier 2016 indiquent la poursuite de la modération du rythme d'accroissement du crédit bancaire, s'établissant à 1,2% après 1,7% au quatrième trimestre. Celui destiné au secteur non financier s'est accru de 0,5% au lieu de 0,2% reflétant notamment une atténuation de la baisse des prêts aux entreprises de 2,6% à 1,9% et une hausse de 3,5% de ceux accordés aux ménages, soit un rythme quasi similaire à celui observé un trimestre auparavant. Par ailleurs, les prêts octroyés aux agents non financiers par les autres sociétés financières et non inclus dans la situation monétaire ont enregistré une augmentation de 1,9% au quatrième trimestre, marquant ainsi une rupture de la tendance baissière entamée depuis septembre 2014. Cette hausse reflète l'accélération de 0,2% à 1,9% des prêts accordés par les sociétés de financement, en relation avec des hausses de 1,2% des crédits accordés aux entreprises après 0,5%, et de 2,7% des prêts destinés aux ménages contre un repli de 0,1%. En revanche, les crédits accordés par les banques off-shore ont accusé une diminution de 13,6%, moins forte que celle de 26,4% un trimestre auparavant. S'agissant du taux de liquidité de l'économie, mesuré par la somme de l'agrégat M3 et des placements liquides en pourcentage du PIB, il ressort à 169,2% au quatrième trimestre, au lieu de 166,5% le trimestre précédent, reflétant aussi bien la hausse de l'agrégat M3 que des placements liquides.