Vous êtes ici : Actualités / Economie / Secteur financier : une année moins prospère L'économie est au ralenti. En effet, si on observe plus de crédit d'un mois à l'autre au cours de 2013, il faut surtout souligner que par rapport à 2012 les crédits s'inscrivent plutôt sur un trend baissier. Selon les statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib, le mois de juin de l'année en cours a été marqué par une accélération du rythme de progression du crédit bancaire à 3,3 % après 0,1 % en mai 2013. Ainsi, les facilités de trésorerie et les crédits à l'équipement se sont accrus respectivement de 6,6 % et 2,6 % après avoir enregistré une baisse de 0,4 % le mois précédent, alors que le rythme de progression des prêts immobiliers a stagné autour de 0,5 % et celui des crédits à la consommation a décéléré de 1,1 % à 0,6 %. Les créances nettes sur l'administration centrale ont accusé une baisse de 2,7 %, en relation avec le repli des détentions des banques en bons du Trésor. En glissement annuel, le crédit bancaire a connu un ralentissement de 7,5 % à 2,7 % et des créances nettes sur l'administration centrale de 51,3 % à 14,7 %. Ce ralentissement s'explique par la décélération de ses différentes composantes, notamment les facilités de trésorerie dont le taux d'accroissement est revenu de 9,4 % à 1,7 % et les prêts financiers qui ont enregistré une baisse de 7,1 % contre une hausse de 4,6 % une année auparavant. Pour leur part, les crédits à la consommation ont marqué un accroissement de 5,8 % contre 14,1 % et les prêts immobiliers de 6,4 % lieu de 7,7 %. Les entreprises empruntent moins Par secteur institutionnel, c'est le secteur privé qui marque essentiellement le pas en enregistrant une décélération du rythme d'accroissement des concours qui lui sont alloués de 6,4 % à 3,4 %, recouvrant un ralentissement des crédits accordés aux sociétés non financières privées de 6 % à 0,9 % et une stagnation de ceux alloués aux ménages à 7,4 %. Par branche d'activité, le ralentissement du crédit bancaire s'est reflété au niveau des différents secteurs d'activité à l'exception des industries extractives, dont les crédits qui leur ont été alloués ont enregistré une amélioration de 31,5 % contre 6,8 % un an auparavant. En effet, les concours accordés aux secteurs de l'industrie manufacturière et des BTP ont accusé des baisses respectives de 3,4 % et 3,3 % contre des hausses de 2,1 % et 7,4 % une année auparavant. De même, les crédits octroyés au secteur du commerce ont affiché une baisse de 5,5 % contre une hausse de 7,2 % en juin 2012 et les prêts alloués au secteur des transports et communications se sont contractés de 8,1 % contre une augmentation de 4,6 %. Même phénomène observé chez les autres sociétés de financement. Leurs créances sur les sociétés privées sont en baisse suite à une diminution tant du crédit bail accordé par les sociétés de financement, de 0,1 % contre une hausse de 7 %, que des prêts alloués par les banques off-shore de 4,3 % après une augmentation de 7,6 % en juin 2012. Quant aux créances des autres sociétés financières sur les ménages, leur ralentissement est attribuable à la baisse de 3,9 % au lieu d'une hausse de 0,8 % des crédits à la consommation et la décélération de 54,3 % à 23,8 % du crédit bail.