des prêts immobiliers Selon les derniers indicateurs clés des statistiques monétaires, arrêtés fin novembre, 2012, l'agrégat de monnaie M3, chiffré à 966,5 milliards DH, a enregistré une hausse de 1,3%, attribuable principalement à l'augmentation des créances sur l'économie, en relation avec l'accroissement de 3,6% des titres détenus par les autres institutions de dépôts et de 0,5% du crédit bancaire. Les facilités de trésorerie se sont accrues de 0,6% et les crédits à l'habitat de 0,8%, tandis que les prêts à l'équipement et à la consommation sont restés quasiment à leur niveau du mois précédent. De même, les créances nettes sur l'Administration Centrale se sont accrues de 1,1 milliard ou 0,9%, recouvrant une amélioration de la position nette du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib et une augmentation de ses recours au marché monétaire. En revanche, les avoirs extérieurs nets ont accusé une baisse de 0,5%, suite au repli de 1,1% de ceux de Bank Al-Maghrib. Dans sa dernière note, Bank Al Maghrib explique que l'évolution de la masse monétaire s'est reflétée essentiellement au niveau de la monnaie scripturale qui a augmenté de 2,5%, soit prés de la moitié de la hausse enregistrée depuis le début de l'année. Cette évolution est liée à l'accroissement des dépôts ouverts auprès du Trésor de 16,4%, ainsi que des dépôts à vue auprès des banques de 1,1%, notamment ceux des particuliers et des sociétés non financières publiques. De même, les dépôts à terme se sont inscrits en hausse de 1,1%, après avoir accusé une baisse de 2,4% le mois précédent. Les titres d'OPCVM monétaires ont enregistré une augmentation de 3,1% après celle de 2,3% observée en octobre 2012. En revanche, la circulation fiduciaire a accusé un repli de 2,4% après avoir enregistré une hausse importante le mois précédent, en liaison avec la célébration de l'Aid Al Adha. En glissement annuel, le taux de progression de M3 a marqué une décélération, s'établissant à 3,4% contre 5,6% en novembre 2011. Cette évolution est liée essentiellement au fléchissement du rythme de progression de la circulation fiduciaire à 3,5% au lieu de 8,8% en novembre 2011 et au ralentissement du taux d'accroissement annuel des dépôts à vue auprès des banques à 4,2% contre 6,5%, ainsi qu'à la poursuite de la baisse des comptes à terme qui ont régressé de 2,6% contre 0,5% un an auparavant. Par secteur institutionnel, l'évolution de M3 s'explique par l'accentuation de la baisse des actifs monétaires des sociétés non financières privées à 11% au lieu de 1,4% en novembre 2011 et par le ralentissement du rythme de croissance annuel des actifs détenus par les ménages, revenant à 6,4% contre 6,9%. En revanche, le rythme de progression des actifs monétaires des sociétés non financières publiques s'est accéléré, en passant de -0,3% à 21,9%. En ce qui concerne les contreparties de M3, les créances sur l'économie ont enregistré une décélération du rythme de leur progression passant de 6,8% à 5,5%, avec un ralentissement du taux d'accroissement du crédit bancaire qui s'est établi à 5,6% au lieu de 6,9% une année auparavant. Baisse des avoirs extérieurs nets L'examen du crédit bancaire, par objet économique, fait apparaitre une baisse des crédits à l'équipement de 0,8% contre une augmentation de 2%, une année auparavant et un ralentissement du taux d'accroissement des prêts immobiliers revenant à 5,5% contre 12,8%, en novembre 2011. Par secteur institutionnel, le rythme d'accroissement des concours alloués au secteur privé s'est ralenti en passant de 8% à 5,2%, suite à la décélération des prêts aux sociétés non financières privées, revenant de 10,1% à 3,7%. En revanche, le taux d'accroissement des crédits alloués aux sociétés non financières publiques est passé de 17,9% à 28,7% en novembre 2012. Pour ce qui est des autres contreparties de M3, les avoirs extérieurs nets ont accusé unebaisse de 23,8% contre -9,1%, un an auparavant. Quant aux créances nettes sur l'administration centrale, leur rythme de croissance a décéléré, en affichant un taux de progression de 25,1% contre 30,8% en novembre 2011. S'agissant des crédits accordés par les sociétés de financement, ils ont marqué, en glissement annuel, une accélération de 10,3% contre 1,8% en septembre 2011. Cette évolution est liée à l'augmentation de l'encours du crédit-bail, passant de 3,7% à 17,3% en septembre 2012. Les crédits accordés par les banques offshores, ont à l'inverse, accusé une baisse de 8% contre une progression annuelle de 4,4%, imputable essentiellement au repli de 25,5% des crédits de trésorerie destinés aux sociétés non financières privées contre une hausse de 14,7% en septembre 2011. Le rythme d'accroissement des prêts à l'équipement s'est, en revanche, accéléré, passant de 17,1% à 62,2%. Pour ce qui est des crédits accordés par les Associations du Micro-Crédit, leur rythme de progression s'est amélioré passant de -6,6% à -1,2%, en relation avec la hausse des prêts octroyés aux entrepreneurs individuels, affichant un taux d'accroissement de 1,1% au lieu d'une baisse de 2,2% en septembre 2011.