La création monétaire ralentit. Bank Al-Maghrib indique une poursuite de la modération du rythme de croissance de l'agrégat de toutes les monnaies M3, lequel s'est établi, en septembre 2011, à 960,8 MMDH, en petite hausse de 0,3%. L'évolution timide de la masse monétaire intègre d'une part l'effet de la hausse des créances sur l'économie de 1,1% et plus particulièrement du portefeuille titres détenu par les banques et d'autre part, l'accroissement des opérations de pension octroyées par les OPCVM monétaires aux sociétés financières. La hausse de la masse monétaire s'est reflétée au niveau de la monnaie scripturale et plus particulièrement au niveau des dépôts à vue ouverts auprès du Trésor. Cette évolution a été atténuée par la baisse de 8,6% des dépôts en devises et le repli de 0,6% de la circulation fiduciaire, après avoir enregistré une augmentation importante un mois auparavant. Sur une base annuelle, le taux de progression de M3 a marqué une décélération, s'établissant à 4,4% contre 4,8% en septembre 2011. Cette évolution est liée essentiellement à la baisse de 5,2% des comptes à terme, contre une hausse de 4,8% une année auparavant et au ralentissement des rythmes de progression de la circulation fiduciaire et des placements à vue, respectivement à 4,2% et à 7,9% contre un taux de 9,5% un an auparavant. En revanche, le taux d'accroissement de la monnaie scripturale s'est inscrit en hausse, s'établissant à 6,1% contre 5% et celui des titres d'OPCVM monétaires a marqué une accélération à 23,3%, contre une baisse de 23,1% en septembre 2011. La répartition des actifs monétaires par secteur institutionnel fait apparaître un ralentissement du rythme de croissance des actifs détenus par les ménages, revenant de 7,5% à 5,8%. De même, les actifs monétaires des sociétés non financières privées ont baissé de 1,5%. En revanche, les actifs monétaires des sociétés publiques ont progressé de 18,4%, contre une baisse de 4,2% un an auparavant. Au niveau des contreparties de M3, les avoirs extérieurs nets ont sérieusement fléchi de 22,6%, contrairement aux créances nettes sur l'Etat, qui progressent de 34,7%. Sur ce même trend, les concours à l'économie se sont accrus de 7%, avec une décélération à noter du rythme de progression du crédit bancaire qui s'est établi à 5,3 % au lieu de 7,8% une année auparavant. La ventilation des crédits bancaires par objet économique fait apparaître une baisse des crédits à l'équipement de 0,9%, contre une progression de 4,6% en 2011. Egalement, un ralentissement est constaté au niveau du rythme de progression des crédits immobiliers et de celui de trésorerie, passant respectivement à 5,9% et 9,4%, contre des hausses de 11,7% et 17% en septembre 2011. Le rythme de progression des crédits à la consommation a, à l'inverse, augmenté, passant à 12%, contre 10,1%.