En septembre 2011, l'agrégat de monnaie M3, chiffré à 928,5 milliards, a enregistré une progression de 0,2%, attribuable à l'augmentation des créances sur l'économie de 7,3 milliards ou 1%, atténuée par la diminution de 1,3% tant des avoirs extérieurs nets que des créances nettes sur l'Administration centrale. Selon Bank Al Maghrib, le recul des avoirs extérieurs nets trouve son origine dans la diminution de 3,2% des réserves nettes de change de BAM, celles des banques se sont, à l'inverse, accrues de 3,2 milliards, après avoir accusé une baisse sensible le mois dernier. S'agissant des créances nettes sur l'Administration centrale, leur contraction recouvre une diminution de sa position nette auprès de BAM et une baisse de 2,4% de ses recours auprès des banques. L'évolution des sources de création monétaire s'est reflétée principalement sur la monnaie scripturale et plus particulièrement sur les dépôts à vue auprès des banques qui se sont accrus de 1,2%. Cette évolution a été atténuée par la baisse de la monnaie fiduciaire de 1% et le repli de 0,4% des autres actifs monétaires. Ce dernier recouvre une hausse des dépôts à terme et une baisse des dépôts en devises et des emprunts contractés par les banques auprès des autres sociétés financières. S'agissant des agrégats de placement liquides, ils sont restés à leur niveau du mois précédent. En effet, la hausse de 0,5% des titres émis par les OPCVM obligations a été compensée par la baisse de 1,5% de ceux émis par les OPCVM actions et diversifiés. En glissement annuel, l'agrégat M3 a marqué une hausse de 5,1% contre 5,6% en septembre 2010, en relation avec le ralentissement du rythme de progression de la monnaie scripturale et celui des autres actifs monétaires qui sont passés respectivement de 7,5% à 4,6% et de 2,1% à 1,7%. Pour leur part, la circulation fiduciaire et les placements à vue ont enregistré des hausses respectives de 9,9% et de 9,3% contre 5,6% et 7,4% une année auparavant. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel fait ressortir une évolution de 7,5% des avoirs détenus par les ménages et de 4,4% de ceux des sociétés non financières privées. Les actifs monétaires du secteur public ont, pour leur part, reculé de 3,2%. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont enregistré une augmentation de 7,3% contre 10,7% une année auparavant, avec notamment un ralentissement du rythme de progression des crédits bancaires revenant de 10% à 7,7%. Cette évolution s'explique par la baisse de 7,7% des créances diverses sur la clientèle (contre une hausse de 13% en septembre 2010) et par la décélération du rythme de croissance des crédits à l'équipement, revenant de 17% à 4,6%. En revanche, les crédits de trésorerie ont marqué une accélération, passant de 3,8% à 17%, tandis que les prêts immobiliers et à la consommation ont progressé respectivement de 11,7% et de 10,1% contre 9,2% et 9,5% une année auparavant. La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir une hausse de 9,6% des prêts accordés au secteur privé, attribuable à la progression des crédits alloués aux sociétés non financières de 9,9% et de 10,7% pour ceux octroyés aux particuliers et MRE. Pour leur part, les crédits au secteur public ont augmenté de 22,9%, alors que ceux octroyés aux autres sociétés financières ont reculé de 7,5%. Quant aux autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets ont reculé de 3,4% suite à la baisse tant des réserves nettes de change de BAM que celles des autres institutions de dépôts. En revanche, les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 8,5%, attribuable essentiellement à l'augmentation de ses recours aux autres institutions des dépôts.