En août 2011, l'agrégat de monnaie M3, chiffré à 927,5 milliards, s'est inscrit en hausse de 0,5%, attribuable principalement à la poursuite de la progression de la monnaie fiduciaire avec un taux de 1,6%, note Bank Al Maghrib qui vient de publier son bulletin mensuel sur les statistiques monétaires. Pour leur part, les comptes d'épargne auprès des banques se sont accrus de 1,2% contre un rythme moyen de croissance de 0,7% sur les sept premiers mois de 2011. Pour ce qui est de la monnaie scripturale, elle s'est maintenue à son niveau du mois précédent. L'augmentation de 0,4% des dépôts à vue auprès des banques a été quasiment compensée par le recul de 2,6% de ceux auprès du Trésor. Quant aux autres actifs monétaires, ils ont progressé de 0,3% recouvrant, notamment, une hausse de 0,7% des comptes à terme auprès des banques et une baisse de 2,7% des titres d'OPCVM monétaires. S'agissant des sources de création monétaire, l'impact positif généré par la hausse de 11,1% des créances nettes sur l'Administration centrale et de 0,3% des créances sur l'économie a été atténué par l'effet négatif produit par la hausse des ressources à caractère non monétaire1. Les avoirs extérieurs nets ont, quant à eux, accusé un repli de 0,5%, suite à la baisse des réserves de change des autres institutions de dépôts. Cette évolution s'explique par la diminution des créances des banques sur les non résidents et la hausse de leurs engagements extérieurs. Concernant les agrégats de placements liquides, ils se sont accrus de 0,2%, en relation avec l'augmentation de 2% des titres d'OPCVM actions et diversifiés, ceux obligataires ont, à l'inverse, diminué de 0,8%. En glissement annuel, l'agrégat M3 a marqué une hausse de 5,3% contre 6% en août 2010, en relation avec le ralentissement du rythme de progression de la monnaie scripturale et celui des autres actifs monétaires qui sont passés respectivement de 6,6% à 4,8% et de 4,7% à 1,3%. Pour leur part, la circulation fiduciaire et les placements à vue ont, enregistré des hausses respectives de 11% et de 9,3% contre 5,4% et 7,5% une année auparavant. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel fait ressortir une évolution de 6,5% des avoirs détenus par les ménages et de 3,1% de ceux des sociétés non financières privées. Les actifs monétaires du secteur public ont, pour leur part, progressé de 0,4%. Ralentissement des crédits bancaires S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont enregistré une augmentation de 7% contre 11,6% une année auparavant, avec notamment un ralentissement du rythme de progression des crédits bancaires revenant de 10,3% à 7,6%. Cette évolution a concerné l'ensemble des catégories de crédit à l'exception des crédits de trésorerie dont leur aux a marqué une accélération, passant de 3,1% à 17,2%. Ainsi, les crédits à l'équipement et es prêts immobiliers ont affiché des taux de 5,8% et de 10,4% contre 19,2% et 9,3% une année auparavant, et ceux à la consommation de 6,1% au lieu de 13,7%. Quant aux créances diverses sur la clientèle, composées principalement des prêts de trésorerie et financiers accordés par les banques aux autres sociétés financières, ils ont accusé une baisse de 7,3% contre une hausse de 12,7% en août 2010. La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir une hausse de 9,7% des prêts accordés au secteur privé, attribuable à la progression des crédits alloués aux sociétés on financières de 14,6% et de 7,7% pour ceux octroyés aux particuliers et MRE. Pour leur art, les crédits au secteur public ont augmenté de 21%, alors que ceux octroyés aux autres sociétés financières ont reculé de 8,1%. Quant aux autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets ont reculé de 1%. L'accroissement de 2,9% des réserves nettes de change de BAM a été compensé par une baisse importante des avoirs extérieurs des autres institutions de dépôts. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 11,9%, attribuable essentiellement à l'augmentation de ses recours aux autres institutions des dépôts.