Le jeune athlète marocain, Hassan Baraka, est arrivé en fin de semaine au Chili pour d'ultimes préparatifs avant de se lancer dans le «World Marathon challenge», une course herculéenne incluant 7 marathons sur 7 continents en 7 jours. Baraka, qui brille dans les disciplines du triathlon, Ironman et marathon, effectue ses derniers entraînements dans la ville chilienne de Punta Arenas, à 2.191 km au sud de Santiago, avant de se lancer le 23 janvier dans un nouveau défi d'endurance physique de 295 kilomètres (42,2 fois 7), qui le mènera de l'Union glacier en Antarctique, puis à Puntas Arenas (Amérique du Sud), à Miami (Amérique du nord), à Madrid (Europe), à Marrakech (Afrique) et à Dubaï (Asie) avant de terminer la course à Sydney (Océanie) le 29 janvier. Après avoir rallié 5 continents à la nage l'année dernière - devenant ainsi le premier Marocain et plus jeune nageur mondial à réussir cet exploit - puis représenté le Maroc au championnat du monde de Swim & Run OTILLO en Suède en septembre dernier, Hassan Baraka repoussera de nouveau ses limites en compagnie de 14 autres athlètes, parmi les plus grands marathoniens mondiaux. Dans un entretien accordé à la MAP, ce jeune sportif s'est dit «prêt», «confiant» et «motivé» pour braver cette épreuve homologuée par l'Association internationale des marathons, en notant toutefois qu'il ne faut jamais sous-estimer les éléments, allusion faite à l'étape de l'Antarctique où les coureurs prendront le départ par -25 degrés Celsius. «Cela fait plusieurs mois que je me prépare. Je suis confiant parce que le travail physique est là et le mental est plutôt ma force», a-t-il déclaré, en notant que le plus grand défi pour lui lors de cette course sera de «gérer le sommeil, la fatigue et le repos». Le premier Marocain à avoir fait la traversée du golfe d'Aqaba en 2014 et du détroit de Gibraltar en 2013 a relevé que ses challenges sportifs sont mus par trois motivations: la première réside dans la réalisation d'une «performance sportive inédite pour le Maroc» et la «levée du drapeau marocain partout dans le monde», tandis que la deuxième porte sur la diffusion d'un «message de paix et de fraternité de par le monde». «Si un homme peut relier les cinq continents à la nage, cela veut dire que l'on est pas si isolés les un des autres», a-t-il affirmé, en soulignant que son objectif principal est d'aller à la rencontre des gens pour leur faire découvrir les coutumes marocaines. Pour ce sportif récipiendaire de la récompense espoir du Tizi Awards, sa troisième source de motivation relève de la protection de l'environnement, une passion qu'il pratique à travers des activités concrètes de nettoyage de plages et de sensibilisation à l'écologie. C'est dans cet esprit qu'une action a été organisée, vendredi dernier au Centro Cultural y de Emprendimiento (Centre culturel et d'apprentissage) de Padre Hurtado, une localité rurale à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Santiago, où Baraka a rencontré une cinquantaine de locaux dans le cadre d'un atelier de la sensibilisation à l'écologie et d'activités ludiques de plantation d'arbres, et d'introduction au recyclage des déchets ménagers par le compostage à l'aide de lombrics. Lors de cette rencontre, le jeune athlète, décoré du Wissam Alaouite de l'ordre d'officier lors de la Fête de la Jeunesse, a fait connaître le Maroc et a semé dans les esprits des petits et des grands que chacun est un acteur et peut œuvrer au bien-être et à la sauvegarde de la planète, par des petits actes quotidiens mais aussi en réalisant de grands rêves. D'autres activités du genre suivront à Sydney en Australie et au retour au Maroc, où Hassan mettra en place des ateliers de sensibilisation au respect de l'environnement auprès de la nouvelle génération. S'agissant du message qu'il veut véhiculer à travers ses performances sportives et activités écologiques, ce fils de Tétouan, qui a fait de brillantes études en management du sport à Toulouse et à Madrid, a noté qu'»à force de volonté et de persévérance l'on peut tout atteindre». Un message qui sied particulièrement bien à Baraka, qui du haut de ses 28 ans est à la tête d'une société de conseils spécialisée dans le sport et a fait ses marques dans le monde associatif, comme l'atteste sa participation à la version marocaine de Fort Boyard, en compagnie d'autres célébrités marocaines, en faveur de l'association Al Ihssane qui œuvre pour les orphelins et dont la diffusion est prévue au premier trimestre 2016. Après le World Marathon Challenge, le ciel deviendra donc l'ultime frontière à conquérir pour Baraka, qui aura bravé l'élément de l'eau et celui de la terre pour transmettre un message de paix et de fraternité dans le monde, ainsi qu'un appel pour l'environnement.