Après s'être établie en moyenne à 0,4% en 2014, l'inflation a enregistré une nette accélération durant les quatre premiers mois de l'année. Selon Bank Al-Maghrib, cette évolution est due principalement au retournement de tendance des prix des produits alimentaires à prix volatils. Ainsi, poursuit la même source dans son nouveau rapport sur la politique monétaire, la hausse des prix à la consommation s'est établie à 1,7% en avril après 1,6% en mars. En moyenne, l'inflation ressort à 1,5% au premier trimestre et à 1,6% sur les quatre premiers mois de l'année. Cette évolution de l'inflation s'explique essentiellement par l'augmentation de 3,3% des prix des produits alimentaires à prix volatils, après 2,4% en mars et 1,9% en février. En particulier, les prix ont progressé en avril de 4% contre 3,1% en mars pour les légumes, de 5,7% après 0,6% pour les poissons frais et de 1,5% après 0,3% pour les volailles et lapins. En revanche, le rythme de la baisse des tarifs des carburants et lubrifiants est passé de 19,9% en février à 12,6% en mars, avant de s'accentuer à 14,9% en avril, impacté par les fluctuations des cours des produits pétroliers sur le marché international. Leur contribution négative à l'inflation est ainsi revenue de 0,5 à 0,3 puis à 0,4 point de pourcentage. Les tarifs des autres biens et services réglementés ont augmenté de 3,6% après 3,7% en mars et 3,8% en février, en lien principalement avec la décélération de la progression de ceux du transport et des services médicaux et paramédicaux. Abstraction faite des produits alimentaires à prix volatils et de ceux à tarifs réglementés, l'inflation sous-jacente est restée stable à 1,4%. Cette stagnation recouvre, toujours selon la banque centrale, une accélération de 1,8% à 2,2% du rythme d'accroissement des tarifs des restaurants et hôtels, un recul de 0,1% des prix du transport après une hausse 0,6% et une quasi-stagnation de l'inflation des autres rubriques.