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Droits des femmes : Hind Laidi alerte sur les défaillances de l'accompagnement social au Maroc
Publié dans L'opinion le 09 - 03 - 2025

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Hind Laidi, Présidente de l'ONG Jood, alerte sur les limites de l'accompagnement des femmes en situation de précarité au Maroc. Manque de personnel, absence de coordination et suivi insuffisant freinent une prise en charge efficace. Elle plaide pour une refonte du système.
ans les locaux de l'ONG Jood, situés sur le boulevard d'Anfa à Casablanca, Hind Laidi, Présidente Directrice Générale de l'association, nous a reçus à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Depuis la création de Jood en 2016, elle s'attelle à offrir une aide concrète aux personnes sans domicile fixe. Elle a partagé avec nous son regard sur la réalité de l'accompagnement social des femmes en situation de précarité, entre avancées et insuffisances.
L'existence de dispositifs d'aide sociale pour les femmes en situation de vulnérabilité ne garantit pas pour autant leur efficacité. Hind Laidi pointe du doigt un manque criant d'assistantes sociales qualifiées pour accompagner ces femmes dans leurs démarches. « Lorsqu'une femme se retrouve en difficulté – qu'il s'agisse de violences, de précarité ou d'exclusion sociale – elle ne sait souvent pas vers qui se tourner concrètement. Les structures existent, mais elles manquent de personnel formé pour assurer un suivi personnalisé et continu », explique-t-elle.
Cette absence de suivi individualisé constitue une limite majeure des aides actuelles. « Chaque femme a une situation spécifique qui nécessite une réponse adaptée. Mais faute d'accompagnement durable, beaucoup sont laissées à elles-mêmes après un premier contact avec les services sociaux », déplore-t-elle.
Un système défaillant et morcelé
Outre le manque de ressources humaines, l'inefficacité du dispositif d'accompagnement repose également sur un problème structurel : l'absence de coordination entre les différents acteurs sociaux. « Une femme en détresse qui cherche de l'aide est souvent baladée d'un centre à un autre, sans qu'un véritable parcours d'accompagnement ne soit mis en place », constate Hind Laidi.
Cette défaillance est exacerbée par un cloisonnement entre les services sociaux, judiciaires et associatifs. « Il n'existe pas de communication fluide entre les différents intervenants : associations, centres d'hébergement, structures de réinsertion, services de justice... Tout cela ralentit la prise en charge et complique encore plus l'accès aux aides », regrette-t-elle.
Ce manque de fluidité entre les services accentue les inégalités et laisse de nombreuses femmes sans solution immédiate. « Une femme en situation d'urgence ne peut pas se permettre d'attendre que les rouages administratifs se mettent en place. Il faut une réponse immédiate et coordonnée », insiste la Présidente de Jood.

Des progrès réels, mais insuffisants

Malgré ces difficultés, certaines avancées sont à saluer. « On assiste à une meilleure reconnaissance des problématiques spécifiques aux femmes en situation de détresse, notamment grâce au travail d'associations qui leur viennent en aide et aux dispositifs publics favorisant l'insertion professionnelle », note Hind Laidi.
Toutefois, elle identifie plusieurs lacunes majeures qui freinent encore une prise en charge efficace. Le manque d'assistantes sociales de proximité reste un problème crucial, car les femmes en difficulté ont besoin d'un accompagnement humain et de repères stables pour ne pas abandonner leurs démarches. Par ailleurs, l'absence de communication entre les centres sociaux complique leur parcours : elles doivent souvent répéter leur histoire à chaque interlocuteur, ce qui retarde leur prise en charge et fragilise leur confiance dans le système. Enfin, un suivi durable et adapté à chaque situation est indispensable : l'aide ne doit pas se limiter à une intervention ponctuelle, mais s'inscrire dans un processus permettant une autonomie réelle.
Pour Hind Laidi, l'amélioration de l'accompagnement des femmes passe avant tout par un renforcement des moyens humains et une réorganisation des services sociaux. « Nous devons créer un véritable réseau d'entraide, accessible et efficace. Il est impératif que les différents acteurs sociaux travaillent ensemble pour garantir une prise en charge globale et adaptée », conclut-elle.


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