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Les crédits à la consommation décélèrent de 7,7% à 6,7% Monnaie, crédit et inflation: Crédits immobiliers : Progression de 7,3% par an
Inflation anticipée de 1,8% si les risques ne se matérialisent pas
Les données arrêtées à fin avril 2013 font ressortir une légère hausse des rythmes de croissance de la masse monétaire et du crédit bancaire, avec toutefois un maintien de l'écart monétaire à un niveau négatif. Le taux de progression de l'agrégat M3 s'est, en effet, élevé à 4% au lieu de 2,9% au premier trimestre. Pour sa part, le crédit bancaire s'est accru de 3,9% après 3,1% au trimestre précèdent, traduisant notamment une accélération des rythmes de progression des facilités de trésorerie et des crédits immobiliers, alors que les prêts à l'équipement ont continué leur contraction entamée en juillet 2012. Concernant les taux débiteurs, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib pour le premier trimestre 2013 indiquent une diminution de 21 points de base du taux moyen pondéré du crédit, revenant à 5,99%. Cette baisse n'a toutefois concerné que les taux assortissant les facilités de trésorerie. Quant au taux de change effectif du dirham, il s'est apprécié de 0,5% au premier trimestre, en termes nominaux par rapport au trimestre précédent et de 0,66% en termes réels, en raison d'un taux d'inflation national globalement supérieur à celui des principaux pays partenaires et concurrents. Pour ce qui est de l'indice des prix des actifs immobiliers, il a connu une quasi-stagnation en glissement annuel, recouvrant une hausse de 0,5% pour les biens résidentiels, une diminution de 2,9% pour les actifs commerciaux, et une quasi-stabilité pour le foncier. Au total, l'analyse des évolutions récentes des conditions monétaires et des prix des actifs laissent ainsi indiquer l'absence de pressions inflationnistes d'origine monétaire à moyen terme. Taux d'intérêt en hausse Tenant compte d'une balance des risques équilibrée, sous l'hypothèse du maintien du dispositif actuel de compensation et une prévision centrale de l'inflation durablement en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé, lors de sa dernière réunion du 26 mars 2013, de maintenir inchangé le taux directeur à 3%. Dans ces conditions, le taux moyen pondéré sur le marché interbancaire s'est situé à 3,08% en moyenne entre avril et mai 2013, demeurant quasi-stable par rapport au 1er trimestre. Les taux des bons du Trésor à court et à moyen termes émis sur le marché primaire ont continué leur tendance haussière entamée au troisième trimestre 2012, avec des augmentations en avril allant jusqu'à 8 points de base par rapport au trimestre précédent. Sur le marché secondaire, la même évolution a été observée au niveau des différentes maturités, à l'exception des taux assortissant les bons à 15 ans qui ont accusé une légère baisse et ceux des bons à 20 ans qui sont réstés stables. Pour ce qui est des taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois a diminué de 18 points de base entre le 1er trimestre et avril 2013, s'établissant à 3,67%. Cette évolution reflète un repli de 22 points de base du taux assortissant les dépôts à un an et une quasi-stagnation de celui des dépôts à 6 mois. S'agissant des taux débiteurs, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques, pour le premier trimestre 2013, indiquent une réduction de 21 points de base du taux moyen pondéré du crédit bancaire, revenant à 5,99%. Cette contraction n'a toutefois concerné que les taux assortissant les facilités de trésorerie, ceux appliqués aux autres catégories de crédit ayant enregistré des hausses allant de 4 à 15 points de base. Accélération du rythme de progression de la masse monétaire Les données du mois d'avril 2013 font ressortir une légère hausse du rythme de croissance de la masse monétaire, s'établissant à 4%, après 2,9% au premier trimestre. En dépit de cette hausse, l'écart monétaire s'est maintenu à un niveau négatif, indiquant l'absence à moyen terme de pressions inflationnistes émanant de la sphère monétaire. L'augmentation de M3 au cours du mois d'avril traduit une légère accélération des rythmes d'accroissement du crédit bancaire et des créances nettes sur l'Administration centrale, ainsi qu'une atténuation de la baisse des avoirs extérieurs nets. Cette accélération du rythme de progression de la masse monétaire a été quasi généralisée à l'ensemble des composantes. Ainsi, la monnaie scripturale et la monnaie fiduciaire se son accrues de 3,7% et de 3,9%, respectivement au lieu de 2,7% et de 3,5% au premier trimestre. Dans le même temps, et après des baisses successives depuis le quatrième trimestre 2011, les dépôts à terme ont enregistré des progressions annuelles de 1,6% au premier trimestre et de 4,5% en avril. Cette tendance serait attribuable à l'effet cumulé des augmentations qu'a connues le taux créditeur moyen pondéré depuis le troisième trimestre 2012, en dépit du léger repli constaté durant le mois d'avril. Quant aux titres des OPCVM monétaires, malgré un accroissement de 7,1% d'un mois à l'autre, leur encours demeure inférieur de 6,4% à celui observé au cours de la même période de l'année 2012. Concernant les placements à vue, ils ont augmenté de 8,2% en glissement annuel, soit le même rythme que celui du trimestre précédent. Par agent économique, l'accélération du rythme de progression des dépôts, inclus dans l'agrégat M3, reflète notamment la hausse de la contribution des entreprises non financières privées et celle des sociétés financières. En effet, les dépôts de ces dernières se sont accrus de 10,6%, contre 2,1% un trimestre auparavant, participant ainsi à hauteur de 0,6 point de pourcentage à la croissance des dépôts. Quant aux avoirs des entreprises non financières privées, après une diminution de 3,3% au premier trimestre, ils ont augmenté de 6,6%, contribuant ainsi à hauteur d'un point de pourcentage à la croissance des dépôts. En revanche, les dépôts du secteur public, en repli annuel de 9,5%, ont contribué négativement à la hausse des dépôts. Les avoirs des ménages, qui demeurent le principal contributeur à la progression des dépôts, se sont renforcés de 5%, soit un rythme identique à celui observé au trimestre précédent. Crédit bancaire : Progression de 3,1% Les données disponibles à fin avril font ressortir une légère accélération du rythme de progression annuel du crédit bancaire, qui s'est établi à 3,9%, après 3,1% en moyenne durant le premier trimestre 2013. Pour leur part, les résultats de l'enquête trimestrielle sur les conditions d'octroi de crédit du premier trimestre 2013 indiquent que les critères d'offre ont globalement été maintenus inchangés. En revanche, les banques sont demeurées partagées quant à l'évolution de la demande, entre diminution et stagnation. Cette croissance du crédit reflète des évolutions différenciées selon ses principales catégories. Ainsi, les facilités de trésorerie ont enregistré une hausse de 5,4%, après 4,1% au cours des trois premiers mois de l'année. Dans le même temps, la croissance annuelle des crédits immobiliers s'est établie à 7,3%, après 6,8% un trimestre auparavant, recouvrant une amélioration du rythme de progression des prêts accordés aux promoteurs 1,9%, après un recul de 0,5% et une légère décélération de 10,1% à 9,7% de celui des crédits à l'habitat. En revanche, les crédits à la consommation ont vu leur taux d'accroissement annuel revenir à 6,7% après 7,7%. Parallèlement, et en dépit d'une hausse mensuelle de 0,8%, les crédits à l'équipement se sont contractés de 0,9%, après un recul de 0,8% au premier trimestre, s'inscrivant ainsi dans la tendance baissière quasi-continue depuis juillet 2012. Pour leur part, les créances diverses sur la clientèle ont connu un repli de 2,9%, tandis que les créances en souffrance, en augmentation de 1,6% d'un mois à l'autre, ont progressé de 10,4% en glissement annuel, représentant une part de 5,4% du crédit bancaire. L'analyse par agent économique indique que la légère accélération du crédit bancaire en avril est attribuable à l'accroissement à la fois du taux de croissance des prêts accordés aux ménages et de celui des crédits octroyés aux autres sociétés financières. En effet, les crédits aux ménages se sont accrus de 8,2%, contre 7,6% au trimestre précédent, participant ainsi à hauteur de 2,7 points de pourcentage à la progression du crédit bancaire. En outre, les crédits accordés aux autres sociétés financières ont affiché une augmentation annuelle de 0,5%, après un recul de 9,1% en moyenne au trimestre passé. A l'inverse, les concours destinés aux sociétés non financières privées ont vu leur rythme d'évolution annuel revenir de 3% à 2,2%, soit une contribution de 1,1 point de pourcentage. De même, les concours destinés au secteur public ont ralenti de 9% à 2 % en avril en glissement annuel, limitant ainsi leur contribution à 0,1 point de pourcentage. Avoirs extérieurs : La baisse continue Les réserves internationales nettes (RIN), qui constituent les avoirs officiels de réserves nets des engagements à court terme de la Banque centrale envers les non résidents, ont de nouveau enregistré une atténuation de leur rythme de contraction en avril. Elles ont accusé une baisse annuelle de 10,6%, après celle de 13,2% enregistrée au premier trimestre. S'agissant des créances nettes sur l'Administration centrale, elles se sont accrues de 28,7% en avril, au lieu de 27,3% le trimestre précédent, reflétant principalement le recours plus important du Trésor au système bancaire. En avril 2013, les agrégats de placements liquides ont marqué une augmentation de 6,8% après 4,4% au premier trimestre, attribuable essentiellement à l'accélération du rythme de progression de l'agrégat PL1. En effet, l'encours des titres inclus dans l'agrégat PL1 se sont renforcés de 10,6% après 7,3% au premier trimestre, en relation principalement avec la hausse des bons du Trésor négociables. Parallèlement, l'encours des titres des OPCVM obligataires recensés dans l'agrégat PL2, ont crû de 2,3%, au lieu de 4,1% en moyenne au cours des trois premiers mois de 2013, sous l'effet notamment, de la baisse de la demande sur ces actifs. Pour ce qui est des titres des OPCVM actions et diversifiés, qui constituent l'agrégat PL3, ils se sont contractés de 5,4% en glissement annuel, après une baisse de 16,2% le trimestre écoulé, traduisant essentiellement l'évolution des cours sur la bourse de Casablanca. Taux de change : Le dirham s'apprécie par rapport au dollar, à la livre et au yen Au cours du premier trimestre de l'année 2013 et comparativement au trimestre précédent, la monnaie nationale s'est dépréciée de 0,5% par rapport à l'euro. En revanche, elle s'est appréciée de 1,34% à l'égard du dollar américain, de 5% contre la livre sterling et de 15,1% par rapport au yen japonais. Au cours des deux mois de mars et d'avril, le dirham s'est apprécié de 0,47% contre l'euro et de 6,41% face au yen japonais, alors qu'il s'est déprécié de 1,20% vis-à-vis du dollar. Pour sa part, le taux de change effectif du dirham, calculé à partir des taux de change bilatéraux vis-à-vis des principaux partenaires et concurrents du Maroc, s'est apprécié de 0,5% en termes nominaux au premier trimestre 2013. L'appréciation de 0,66% de la monnaie nationale ressort légèrement plus importante en termes réels, en raison d'un taux d'inflation national globalement supérieur à celui des principaux pays partenaires et concurrents. Stagnation des actifs immobiliers Au premier trimestre 2013, les prix des actifs immobiliers ont quasiment stagné en glissement annuel. Cette stabilité recouvre une augmentation de 0,5% pour les biens résidentiels, une diminution de 2,9% pour les actifs commerciaux ainsi qu'une quasi-stabilité pour le foncier. D'un trimestre à l'autre, les prix ont observé une évolution similaire, avec un repli de 1,8% pour les prix des actifs fonciers, un accroissement de 0,7% pour ceux résidentiels et une hausse de 2,6% pour les biens commerciaux. Par ville, les augmentations les plus importantes ont été observées à Oujda avec 5,1% et à Tanger avec 4,4%, alors que les diminutions les plus sensibles ont été enregistrées à El Jadida avec 1,4% et à Agadir avec 1,3%. Pour leur part, les transactions1, ont baissé de 8,1% par rapport à la même période de l'année 2012. Cours des actions : Orientation baissière Au premier trimestre 2013, le MASI a poursuivi son orientation baissière, enregistrant une contre-performance de 17,4% en glissement annuel et de 3,4% d'un trimestre à l'autre. La diminution de cet indice depuis le début de l'année, s'est établie à 3,7% en avril et à 4,8% en mai. En particulier, les cours des actions des sociétés immobilières ont régressé de 26,7% par rapport à la même période de l'année précédente et de 19,8% depuis le début de l'année. Par secteur, les diminutions observées varient entre 0,9% pour la chimie et 33,1% pour l'équipement électronique et électrique. En revanche, des hausses ont été enregistrées variant de 0,4% pour les mines à 44,2% pour les loisirs et hôtels. En conséquence, la capitalisation boursière s'est contractée de 3,1% d'un trimestre à l'autre, s'établissant à 431,6 milliards de dirhams au premier trimestre 2013. En avril, elle a atteint 439 milliards de dirhams, alors qu'elle a diminué en mai à 429,6 milliards de dirhams. Dans ces conditions, les indicateurs de valorisation de la bourse de Casablanca notamment, le PER1 et le P/B2 , se sont situés respectivement à 15,6 et à 2,2 en mai après 14,9 et 2,18 au premier trimestre. Pour sa part, le volume des transactions réalisé au premier trimestre a atteint 14,8 milliards de dirhams après 11,7 milliards un trimestre auparavant. Ce volume s'est chiffré à 5,2 milliards en avril et à 2,9 milliards de dirhams en mai. Il s'élève ainsi à 23 milliards depuis le début de l'année contre 18,3 milliards de dirhams par rapport à la même période de l'année précédente. Inflation : En ligne avec les objectifs de la politique monétaire L'inflation, mesurée par l'accroissement de l'indice des prix à la consommation (IPC), s'est établie à 2,4% en avril, après 2,2% en mars, portant la moyenne sur les quatre premiers mois de l'année à 2,3%. Abstraction faite des produits alimentaires volatils et des produits à prix réglementés, l'inflation sous-jacente (IPCX), après s'être limitée à 0,9% en janvier et février, a augmenté à 1,5% en mars et à 1,6% en avril. Cette évolution reflète une progression de 0,6% en février, de 1,8% en mars et de 2,1% en avril des prix des biens non échangeables, notamment au niveau des rubriques « transport », « enseignement » et « restaurants et hôtels ». Pour sa part, l'inflation des biens échangeables est demeurée quasi inchangée à 1,2% depuis le début de l'année, traduisant la poursuite du reflux de tensions inflationnistes au niveau international, particulièrement dans les pays partenaires. Par ailleurs, l'évolution récente des cours mondiaux des matières premières, marquée par le ralentissement des prix des produits énergétiques et de ceux alimentaires, continue de se diffuser aux prix à la production industrielle, dont la variation, en glissement annuel, est passée de -1% en mars à -4,0% en avril. Au cours des quatre premiers mois de 2013, l'évolution de l'inflation est restée en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, dans un contexte général caractérisé par l'absence de pressions de la demande aussi bien intérieure qu'extérieure. Ainsi, la hausse, en glissement annuel, des prix à la consommation s'est établie à 2,4% en avril après 2,2% en février et mars. En moyenne, l'inflation s'est établie à 2,4% au premier trimestre et à 2,3% sur les quatre premiers mois de l'année. L'évolution récente de l'inflation s'explique essentiellement par l'augmentation de 5% en avril, après 3,6% en mars des prix de la composante « Produits alimentaires volatils», en particulier les légumes, les fruits et les agrumes. La contribution des prix de ces trois rubriques à l'inflation s'est élevée à 0,5 point de pourcentage, alors qu'elle était nulle un mois auparavant. S'agissant des produits réglementés, les tarifs hors carburants et lubrifiants ont connu une progression de 1,9% en moyenne en mars et avril, au lieu de 1% en février, en liaison essentiellement avec la hausse du prix du tabac. En revanche, les tarifs des carburants et lubrifiants n'ont pas subi de variation. L'inflation sous-jacente (IPCX), qui exclut les produits alimentaires volatils et les produits réglementés, ressort à 1,6% en avril après 1,5% en mars et 0,9% en février. L'écart absolu entre l'inflation et l'inflation sous-jacente s'est atténué, revenant à 0,8 point de pourcentage en mars et avril, alors qu'il était de 1,3 en février. L'analyse par grandes composantes montre que l'évolution de l'inflation sous-jacente a été influencée par les tarifs de communication, en particulier ceux de la rubrique « service de téléphonie et de télécopie ». En effet, la dissipation partielle de l'effet de base lié à la baisse de ces tarifs en 2012 a significativement contribué à la hausse de l'IPCX à partir de mars. Outre cet effet mécanique, la dynamique de l'inflation sous-jacente a été également affectée par l'accélération du rythme de progression des prix des produits alimentaires qui y sont inclus, du loyer, des « Restaurants, cafés et établissements similaires » et des «Biens et services divers ». Biens échangeables et Biens non échangeables L'évolution de l'inflation sous-jacente s'explique par une quasi-stagnation de l'inflation des biens échangeables (IPCXE) et une progression relativement importante de l'inflation des produits non échangeables (IPCXNE). En effet, l'inflation des biens échangeables s'est établie à 1,1%, après 1,2% en mars et février, recouvrant un net ralentissement des prix de certains produits alimentaires de base et une accentuation de la hausse des prix des fruits secs et de ceux des « Autres appareils, articles et produits pour soins corporels ». Pour sa part, l'inflation des biens non échangeables a atteint 1,8% en mars et 2,1% en avril, contre 0,6% en février. Cette augmentation, la plus rapide depuis juin 2010, est imputable à l'atténuation de l'effet de base occasionné par la forte baisse, en 2012, des prix des services de communication. Elle tient également à la hausse des prix des viandes, du loyer et des rubriques «transport », « enseignement » et « restaurants et hôtels ». Les prix des carburants et lubrifiants progressent de 17,1% à fin avril L'analyse de la ventilation des produits contenus dans le panier de l'IPC en biens et services laisse indiquer qu'au cours des quatre premiers mois de 2013, l'évolution de l'inflation a été principalement tirée par la dynamique des prix des produits non transformés. Ainsi, en moyenne des quatre premiers mois, le rythme de progression des prix de cette catégorie s'est établie à 4,9%, contre 2,1% sur l'ensemble de l'année 2012. Quant à l'inflation des services, quasi stable aux alentours de 0,8% depuis octobre 2012, elle a connu une hausse à 1,6% en mars et 1,7% en avril. Sa contribution à la variation annuelle de l'IPC est passée de 0,2 point de pourcentage en janvier et février, à 0,6 point de pourcentage à partir de mars 2013. Pour leur part, les prix des produits transformés hors carburants et lubrifiants continuent d'évoluer, depuis novembre dernier, à un rythme quasi stable de l'ordre de 1%. De même, les prix des carburants et lubrifiants ont progressé de 17,1%, soit le même taux enregistré depuis le début de l'année. Repli des prix à la production industrielle Les prix à la production industrielle ont accusé un repli mensuel de 2,5% en avril 2013, après une hausse de 0,7% en mars. Ce recul est le résultat du mouvement conjugué de la baisse des prix des branches «Raffinage de pétrole» de 3,8% et «Industrie chimique » de 8,9%. Hormis ces deux branches, les prix à la production ont progressé de 0,1% en avril, sous l'effet de la hausse de 0,3% des prix des «Industries alimentaires». En glissement annuel, les prix à la production ont accusé leur troisième repli avec -0,2% en février, -1% en mars et -4% en avril. Les prix de la branche «Raffinage de pétrole» ont connu une baisse de 11,7% en avril après celle de 7,1% en mars. De même ceux de la branche «Industrie chimique » ont reculé de 8,7% en avril, après avoir progressé de 0,1% en mars. Parallèlement, les prix à la production hors «Raffinage de pétrole» et «Industrie chimique », ont enregistré une légère décélération de leur rythme de progression, passant de 3% en mars à 2,8% en avril. Selon les résultats de l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib du mois d'avril 2013, les prix des produits industriels ne devraient pas connaître de variations significatives au cours des trois prochains mois . Ainsi, le pourcentage des chefs d'entreprises ayant anticipé une stagnation des prix est resté à 87%, soit le même niveau observé depuis le début de l'année, tandis que 7% des industriels entrevoient une hausse des prix et 6% une baisse, ce qui correspond à un solde d'opinion positif d'un point de pourcentage. Parallèlement, les résultats de l'enquête laissent indiquer la poursuite de la modération de l'inflation aux cours des trois prochains mois. Le pourcentage des chefs d'entreprises ayant anticipé une stagnation s'est établi à 73% en avril 2013, contre une moyenne de 71% durant le premier trimestre. Quant au pourcentage des industriels anticipant une hausse, il a marqué un léger repli de 23% à 21% sur la même période. Par ailleurs, selon les données de l'enquête trimestrielle de BAM, les anticipations d'inflation des experts du secteur financier se situent à 2,5% en moyenne à l'horizon de 6 trimestres tandis que les professeurs et chercheurs universitaires s'attendent à un niveau d'inflation autour de 2,8% sur le même horizon. Bank Al-Maghrib présente l'évolution de l'inflation jugée la plus probable (prévision centrale) au cours des six prochains trimestres et examine les principaux risques qui lui sont associés (balance des risques). Le scénario de la prévision centrale est donc conditionné par les hypothèses et les évolutions envisagées pour une série de variables affectant l'activité économique et l'inflation. Sous l'hypothèse de la non-matérialisation des principaux facteurs de risque identifiés, l'évolution de l'inflation à l'horizon des six prochains trimestres demeure en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, la prévision moyenne s'établissant autour de 1,8%, soit un niveau légèrement inférieur au taux moyen de 2% prévu dans le cadre du dernier RPM. Au cours de l'année 2013, l'inflation devrait se situer autour de 2,1%. Sous l'hypothèse du maintien du prix du gasoil à la pompe à son niveau actuel, établi à 8,15DH le litre, la balance des risques pour le présent exercice de prévision est globalement équilibrée en raison des incertitudes entourant l'évolution des cours des matières premières hors énergie et la croissance économique chez les principaux pays partenaires. Zone euro : Le PIB se contracte de 1,1% Après une dynamique de production à deux vitesses, vigoureuse chez les pays émergents et morose chez les économies avancées, les évolutions récentes pointent vers le creusement d'un nouveau fossé au sein même des pays avancés. Aux Etats-Unis, le regain de confiance continue de stimuler la demande privée et le redressement des marchés du crédit et de l'immobilier confirment les prémices d'un rétablissement longuement recherché. En revanche, la zone euro continue de pâtir des plans d'ajustement budgétaire dont l'intensité n'a pas encore diminué. De même, et en dépit d'une amélioration significative des conditions de financement des pays périphériques, le coût du crédit bancaire, principale source de financement externe, demeure élevé dans ces Etats. Les taux de croissance enregistrés dans la zone euro au titre du 1er trimestre 2013 illustrent parfaitement les difficultés que traversent les économies européennes. En effet, le PIB de la zone euro a affiché une contraction de 1,1% confirmant ainsi la tendance baissière entamée depuis quatre trimestres. Cette contre-performance reflète, d'une part, la baisse de l'activité en Allemagne (-0,3% au 1er trimestre 2013 contre 0,3% au 4ème trimestre de 2012) et d'autre part, le prolongement de la récession en France (-0,4% au 1er trimestre 2013 après -0,3% au 4ème trimestre 2012), en Espagne (-2%) et plus sévèrement en Italie (-2,3%). Les facteurs à l'origine de cette morosité relèvent principalement d'une évolution atone de la demande intérieure. En effet, la consommation des ménages demeure modérée comme en attestent notamment la faible progression du volume des ventes en détail et le recul des nouvelles immatriculations des voitures particulières. Au niveau de l'investissement, la production des biens d'équipement a marqué une baisse comparativement au niveau observé lors du 4ème trimestre 2012. Aussi, les contraintes de financement et les ajustements en cours sur le marché de l'immobilier résidentiel continuent de peser sur l'investissement dans le secteur de la construction. Au regard de ces évolutions, les dernières statistiques relatives au 1er trimestre 2013 indiquent une légère aggravation du taux de chômage dans la zone euro, qui a atteint 12%, demeurant ainsi à des niveaux toujours élevés. La désagrégation de cet indicateur par pays dévoile, néanmoins, de fortes disparités. En Allemagne, le taux de chômage s'est stabilisé à 5,4% entre décembre et mars, tandis qu'il a légèrement augmenté en Espagne (26,7% contre 26,2%), en France (11% suite à 10,6%) ainsi qu'en Italie (11,9% après 11,2%). Dans ce contexte, l'inflation a enregistré une baisse significative dans la zone euro en passant de 2% au mois de janvier à 1,4% durant le mois mai (estimation Eurostat). Cette tendance reflète principalement la baisse des prix de l'énergie. Contrairement à la zone euro, l'économie américaine a enregistré au 1er trimestre 2013 un taux de croissance de 1,8% après 1,7% au 4ème trimestre 2012. Bien que ces taux restent en deçà des performances réalisées durant la première moitié de l'année écoulée, en raison de la baisse des dépenses publiques et de la contribution négative des exportations nettes, l'activité demeure soutenue notamment par la demande privée. A cet égard, la consommation des ménages a atteint le taux de croissance le plus élevé en 2 ans (3,2%) et la contribution de la FBCF est demeurée positive. Cette dynamique a été davantage favorisée par la poursuite d'une politique monétaire accommodante. En effet, la Fed a maintenu le taux objectif des fonds fédéraux dans une fourchette comprise entre 0% et 0,25% et a prolongé son programme de rachat des produits de titrisation de crédits immobiliers (RMBS) et des bons du Trésor de long terme respectivement à hauteur de 40 et 45 milliards de dollars par mois. Reflétant la bonne orientation de l'économie américaine, les indicateurs du marché du travail ont continué de s'améliorer comme en témoignent les statistiques relatives au 1er trimestre 2013. Ainsi, durant le mois de mars, le taux de chômage est descendu à 7,5%, soit le niveau le plus bas enregistré depuis la crise. Néanmoins, et en dépit de cette amélioration significative, les enquêtes justifient ce recul essentiellement par la contraction de la population active. Au niveau des prix, l'inflation aux Etats-Unis a connu une baisse durant les mois de mars (1,5%) et avril (1,1%) après la hausse enregistré en février (2%). Cette orientation est attribuable au recul significatif des prix de l'énergie ainsi qu'à la modération des prix des produits alimentaires. Eu égard à l'ensemble de ces évolutions, les dernières prévisions du Fonds monétaire international, relatives à l'édition du mois d'avril, tablent sur une croissance de l'ordre de 1,9% en 2013 et 3% en 2014 pour les Etats-Unis. Concernant la zone euro, les prévisions s'établissent à -0,3% et 1,1%. Comparativement aux taux communiqués lors du RPM du mois de mars, les projections de croissance sont restées quasiment similaires. Les incertitudes planant sur les perspectives de croissance ont relativement baissé, dans le sillage des efforts entrepris par les pouvoirs publics en Europe en vue d'éviter un éclatement de la zone euro, et aux Etats-Unis pour contrecarrer les dangers du précipice budgétaire. Néanmoins, les risques baissiers persistent. À court terme, l'exacerbation des tensions géopolitiques peut favoriser une envolée des cours du pétrole. Aussi, les tergiversations des pouvoirs publics quant à l'accomplissement des engagements pris vis-à-vis de la réduction des déséquilibres pourraient déstabiliser les marchés financiers qui demeurent en convalescence. A moyen terme, l'absence d'un plan d'ajustement budgétaire à même de rétablir la viabilité de la dette publique américaine alimente les craintes quant aux évolutions futures des finances publiques. En Europe, l'endettement très élevé du secteur privé et les marges de manoeuvre, de plus en plus limitées, des pouvoirs publics pourraient compromettre les perspectives d'une reprise graduelle à partir de 2014. En outre, le prolongement des mesures non conventionnelles de politique monétaire pourrait favoriser l'accroissement de prêts excessivement risqués en raison de la baisse des coûts de financement. Enfin, la décélération de la croissance observée en 2012 chez les pays émergents pourrait perdurer en raison de problèmes structurels plus profonds, ce qui impacterait certainement le commerce mondial. Au regard de ces évolutions, des taux de croissance pondérés pour les principaux partenaires commerciaux (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni) de l'ordre de -0,7% pour l'année en cours et de 0,9% en 2014 ont été retenus dans le cadre du présent exercice de prévision. Comparativement au RPM du mois de mars (-0,4% en 2013 et 0,9% en 2014), la prévision de 2013 a été revue à la baisse. À rappeler que le taux de croissance des principaux partenaires commerciaux est calculé sur la base d'une moyenne pondérée par les parts respectives de ces pays dans notre commerce extérieur. Au niveau des prévisions de l'inflation, la Fed anticipe, dans son dernier Rapport sur la politique monétaire, des taux d'inflation compris entre 1,3% et 1,7% en 2013 et oscillant entre 1,5% et 2% en 2014 (tendance centrale). Pour sa part, la BCE a revu à la baisse, dans son bulletin du mois de mai, ses prévisions de l'inflation et table désormais sur des taux de 1,7% et 1,6% respectivement en 2013 et 2014 (contre 1,9% et 1,7% respectivement). En tenant compte de la baisse des taux d'intérêt décrétée par la BCE au mois de mai, les risques pesant sur l'évolution de l'inflation dans la zone euro demeurent globalement équilibrés. À moyen terme, la hausse des cours des matières premières et l'éventuel relèvement des prix administrés et de la fiscalité indirecte sont contrebalancés par une croissance économique plus faible qu'anticipé. Dans ces conditions, les prévisions des prix à l'importation hors énergie, incluses dans les modèles de prévision développés par Bank Al- Maghrib, tablent toujours sur une légère baisse en 2013 et 2014 en raison des perspectives mitigées de la demande des pays avancés. La demande interne continuerait de soutenir la croissance contrairement à la En ligne avec les projections présentées dans le RPM précédent, les perspectives de croissance de l'économie nationale demeurent globalement favorables pour l'année 2013. Cette évolution est attribuable principalement aux perspectives de réalisation d'une bonne campagne agricole et, par conséquent, d'une contribution importante de la valeur ajoutée agricole dans la production globale. Bien qu'en décélération, la demande interne continuerait de soutenir la croissance contrairement à la demande extérieure qui souffre toujours de l'atonie persistante de l'activité chez les pays partenaires. La campagne céréalière de l'année en cours devrait atteindre 97 millions de quintaux selon les estimations du Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, soit une hausse de 91% par rapport à la campagne de l'année 2012 et de 33% comparativement à la moyenne des cinq dernières années. Cette bonne performance est due à des conditions climatiques favorables, en lien avec un cumul pluviométrique en hausse de 71% en glissement annuel à fin avril et des précipitations régulières et bien réparties. Dans ce contexte, Bank Al-Maghrib a revu à la hausse ses prévisions de la production céréalière pour l'année en cours. Concernant la campagne agricole 2013-2014, et en l'absence de visibilité, une production céréalière moyenne de 68 millions de quintaux est retenue dans le scénario central. S'agissant des activités non agricoles, la dynamique des différentes branches laisserait présager une évolution contrastée. Ainsi, les télécommunications devraient afficher un bon dynamisme tandis que le secteur des BTP maintiendrait son profil baissier durant l'année 2013 comme en témoigne la baisse de la consommation de ciment à fin avril. Néanmoins, la bonne orientation de la demande interne continuerait de soutenir la croissance non agricole. A ce titre, la consommation des ménages connaîtrait une nette amélioration en lien avec la perspective de réalisation d'une bonne campagne agricole et la dynamique des crédits à la consommation, certes modérée, mais qui demeure toujours favorable. Dans ces conditions, la valeur ajoutée non agricole devrait croître à un taux compris entre 2,5% et 3,5%. Comparativement au RPM précédent, ces prévisions ont été revues à la baisse en lien avec les perspectives atones des activités non agricoles. En somme, la croissance globale devrait s'établir entre 4,5% et 5,5%, soit une légère révision à la hausse par rapport aux prévisions du dernier RPM qui tablaient sur un taux compris entre 4% et 5%. S'agissant du marché du travail, les dernières statistiques relatives au premier trimestre de l'année en cours pointent vers un léger recul du taux de chômage au premier trimestre 2013 (-0,5%) en glissement annuel, pour se situer à 9,4%. Cette réalisation reflète un recul de 0,7% en milieu urbain (de 14,4% à 13,7%) et de 0,4% en milieu rural (de 4,8% à 4,4%). Ces évolutions traduisent une création nette de 99.000 postes provenant principalement du secteur tertiaire avec 243.000 emplois et de l'industrie avec 20.000 postes. De leur côté, le BTP et l'agriculture ont connu une destruction de 56.000 et 100.000 postes respectivement. Par ailleurs, selon l'enquête trimestrielle de conjoncture élaborée par Bank Al-Maghrib, les perspectives d'emploi dans le secteur industriel laissent globalement entrevoir une stagnation de l'effectif total employé pour le trimestre en cours. Ainsi, ces évolutions ne devraient pas peser sur le niveau des salaires et aucune réévaluation du SMIG n'est anticipée dans le cadre du scénario central. Par conséquent, l'hypothèse d'un niveau de SMIG établi à 12,24 Dh/heure est retenue sur l'horizon de prévision. Enfin, dans un contexte marqué par la persistance des tensions géopolitiques, le FMI a revu à la hausse, dans son édition du mois de mai, ses prévisions du prix de pétrole pour 2013 et 2014. Celles-ci se situent désormais à 102,6 dollars le baril en 2013 et 97,58 dollars en 2014 contre 99,71 et 96,78 dollars communiqués dans l'exercice précédent. S'agissant des prévisions de la Banque mondiale (mai 2013), celles-ci tablent sur des prix du baril moyen de 102,4 dollars en 2013 et de 101 dollars en 2014, soit une quasi-stagnation par rapport aux projections de janvier. Enfin, la commission européenne a sensiblement revu à la baisse ses prévisions du cours du Brent qui se chiffrent désormais à 104,9 dollars le baril en 2013 et 99,2 dollars en 2014 contre 113,7 et 106,4 dollars présentés dans le dernier RPM. Dans ces conditions, les charges de compensation au titre de l'année 2013, établies sur la base d'un cours moyen de 105 dollars le baril, ne devraient pas exercer des pressions supplémentaires sur le déficit budgétaire. Ainsi, le scénario central retient l'hypothèse du maintien du prix du gasoil à la pompe à 8,15 dh le litre sur l'horizon de prévision. Prévision d'inflation et balance des risques Dans l'hypothèse de la non-matérialisation des principaux risques décrits ci-dessous, la prévision centrale à l'horizon des six prochains trimestres devrait se situer à 1,8%, soit un niveau légèrement inférieur au taux moyen de 2% prévu dans le cadre du dernier RPM. De même, la prévision de l'inflation pour l'année 2013 a été légèrement revue à la baisse, soit un taux de 2,1% au lieu de 2,2%. Au cours du premier semestre de 2014, l'inflation devrait évoluer aux environs de 1,5%, au lieu de 1,6%. Enfin, au troisième trimestre de la même année, l'inflation devrait atteindre 1,6%. Ces prévisions sont effectuées sur la base d'hypothèses considérées comme les plus probables. Cependant, il existe plusieurs sources d'incertitudes provenant aussi bien de l'évolution future des variables exogènes que des modèles utilisés pour la prévision, qui peuvent impacter à la hausse comme à la baisse le niveau d'inflation prévu. L'analyse de la balance des risques permet de dégager une fourchette de prévision, représentée sous la forme d'un fan chart. Il s'agit d'une évaluation probabiliste des régions d'incertitudes qui entourent la prévision centrale