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Conseil de Bank Al-Maghrib La prévision de croissance devrait se maintenir à moins de 3% pour le PIB global
La prévision moyenne de l'inflation en 2012 révisée à la baisse de 1,7% à 1,4%
Lors de sa réunion trimestrielle, tenue le mardi 19 juin 2012, le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%. Cette décision est motivée par la prise en considération d'un certain nombre d'éléments dont une orientation globalement neutre de la balance des risques conjuguée à une prévision centrale de l'inflation qualifiée de durablement en ligne avec l'objectif de stabilité des prix. Et ce, malgré la décision d'augmentation des prix des produits énergétiques prise récemment par le Gouvernement. A cet effet, un communiqué de la Banque Centrale précise qu'au au terme de l'horizon de prévision, soit le troisième trimestre 2013, l'inflation devrait s'établir à environ 2%. Quant à l'inflation sous-jacente, elle devrait rester modérée, ne dépassant pas 2%. Et ce, parallèlement au fait que la prévision moyenne de l'inflation en 2012 a été révisée à la baisse de 1,7% à 1,4%, en liaison notamment avec l'effet ponctuel du nouveau recul des prix des services de communication. Sur ce registre, le Conseil a noté que l'évolution de l'inflation est restée modérée, en ligne avec l'appréciation faite lors de sa réunion de mars dernier. Après 0,4% en février et 0,3% en mars, l'inflation en glissement annuel s'est établie à 1,2% en avril 2012 principalement tirée par la hausse des prix des produits alimentaires volatils. L'inflation sous-jacente n'a pas connu de variations notables d'un mois à l'autre, se stabilisant autour de 0,8% en mars et avril, après 1,4% en février. Ce ralentissement, précise-t-on de même source, découle en grande partie de la baisse en mars de 9,5% en variation mensuelle et de 22,3%, en glissement annuel, des tarifs de la rubrique « services de téléphonie et télécopie». Par ailleurs, le ralentissement des prix internationaux des produits énergétiques et la baisse de ceux hors énergie continuent de se transmettre, au niveau interne, aux prix à la production industrielle, dont la hausse en glissement annuel s'est établie à 6,5% en avril, après 7,2% en mars et 8,7% en février. Toujours est-il qu'à en juger par ledit communiqué, au niveau national, la prévision de croissance devrait se maintenir à moins de 3% pour le PIB global et entre 3% et 4% pour sa composante non agricole, en liaison avec la matérialisation des risques liés au ralentissement de l'activité des principaux partenaires et la baisse de la production céréalière. Au niveau des comptes extérieurs, les données provisoires indiquent que le déficit commercial s'est de nouveau aggravé à fin mai, tandis que le rythme d'accroissement des transferts des MRE a ralenti, revenant en glissement annuel de 8,2% à 2%, et celui des recettes de voyages a baissé de 0,2% après une hausse de 13% à fin mai 2011. Pour leur part, les investissements directs étrangers nets se sont inscrits en repli de 11,8%. Compte tenu des autres éléments du compte de capital et d'opérations financières, les réserves de change ont enregistré une baisse proche de 15,5% par rapport à leur niveau de mai 2011, pour s'établir à plus de 4 mois d'importations de biens et services. Et ce, au moment où l'analyse des évolutions monétaires à fin avril 2012 fait apparaître une hausse de 5,2% de M3 en glissement annuel, après 5,5% au premier trimestre. Le taux de progression du crédit bancaire est pour sa part revenu de 9% à 6,9% entre le premier trimestre 2012 et le mois d'avril, celui des crédits au secteur privé ayant décéléré de 7% à 5,1%. Dans ce contexte, l'écart monétaire s'est maintenu à un niveau négatif, dénotant l'absence de pressions d'origine monétaire sur les prix. Pour cette année, le rythme de progression du crédit bancaire devrait se situer entre 7% et 8%, soit un niveau proche de son rythme de long terme. Selon la Banque Centrale, cette situation est aussi le fait de l'environnement international qui demeure marqué par d'importantes incertitudes, notamment dans la zone euro dont les risques inhérents aux situations budgétaire et politique laissent apparaître de nouvelles difficultés. Au niveau national, cette situation ferait que les tensions inflationnistes d'origine externe devraient rester modérées au cours des prochains trimestres.