Selon Bank Al-Maghrib, le système de compensation, projeté à un niveau de 3,7% du PIB et dont les charges programmées dans l'actuelle Loi de Finances se basent sur un scénario de 100 dollars le baril, devrait exercer des pressions supplémentaires sur le déficit budgétaire en 2012. Dans ce contexte, rappelle la banque centrale, le gouvernement a décidé d'augmenter, à partir du 2 juin, les prix de vente des hydrocarbures. Cette décision concerne le fuel industriel, en hausse de 988,04 DH par tonne, ainsi que l'essence et le gasoil dont les prix ont augmenté de 2 DH et 1 DH le litre respectivement. Dans ces conditions, le scénario central retient désormais l'hypothèse d'un prix du gasoil à la pompe de 8,15 DH le litre, au lieu de 7,15DH communiqué dans le RPM précédent. Dans l'hypothèse de la non-matérialisation des principaux risques (...), la prévision centrale à l'horizon des six prochains trimestres devrait se situer à 1,9%, soit un niveau légèrement supérieur au taux moyen prévu dans le cadre du dernier RPM (Rapport sur la politique monétaire) qui s'établissait à 1,8% en lien avec l'impact de la hausse des prix des hydrocarbures. En outre, la prévision de l'inflation pour l'année 2012 fait ressortir un taux moyen de l'ordre de 1,4%, soit un niveau inférieur à 1,7% prévu dans l'exercice précédent. Cette révision à la baisse est due principalement à l'évolution des prix de la rubrique de la communication qui a accusé une baisse en glissement annuel de 14,9%, durant le premier trimestre de l'année 2012. La prévision de l'inflation devrait se situer, au cours du deuxième trimestre de l'année 2012, autour de 1,5% au lieu de 1,8% communiqué lors du dernier RPM. Au troisième trimestre, elle devrait s'établir à 1,5%, soit au même niveau prévu dans l'exercice précédent. Au dernier trimestre de l'année elle devra s'établir à 2% (au lieu de 2,2%). Quant à la prévision de l'inflation au cours du premier semestre de l'année 2013, elle sera de l'ordre de 2,1%, au lieu de 1,9% prévu précédemment. Enfin, le taux moyen prévu pour le troisième trimestre de 2013 est de l'ordre de 2,0%. Ces prévisions sont effectuées sur la base d'hypothèses considérées comme les plus probables. Cependant, il existe plusieurs sources d'incertitudes provenant aussi bien de l'évolution future des variables exogènes que des modèles utilisés pour la prévision, qui peuvent impacter à la hausse comme à la baisse le niveau d'inflation prévu. L'analyse de la balance des risques permet de dégager une fourchette de prévision, représentée sous la forme d'un fan chart. Il s'agit d'une évaluation probabiliste des régions d'incertitudes qui entourent la prévision centrale. Le fan chart de cet exercice de prévision est globalement équilibré, impliquant une probabilité égale de déviation de l'inflation par rapport à la prévision centrale. Cette orientation découle des incertitudes entourant les cours des matières premières hors énergie, la demande étrangère adressée au Maroc et les effets de second tour liés au relèvement des prix des hydrocarbures. La matérialisation d'un ou plusieurs de ces risques pourrait conduire à une déviation du niveau de l'inflation par rapport à la prévision centrale.