Ces investissements totaliseront un montant de 106 milliards DH en 2011à louer au secteur du phosphate et des énergies renouvelables. L'investissement des entreprises et établissements publics devrait atteindre, en 2011, une évolution de 60%. Cette hausse, mise en exergue dans le rapport sur la politique monétaire publié par Bank Al-Maghrib, est comparativement à la moyenne des investissements du secteur durant ces cinq dernières années, totalisant ainsi un montant de 106 milliards DH. Ce montant sera alloué principalement aux secteurs du phosphate, des énergies renouvelables et des infrastructures de base. En effet, l'investissement en 2011 devrait accroître un rythme proche de sa tendance de long terme après le ralentissement enregistré en 2009 et 2010. Selon le rapport de Bank Al- Maghrib, cette croissance est à la faveur du regain de confiance des opérateurs économiques et de l'amélioration de l'attractivité de l'économie nationale en investissements directs étrangers (IDE) ainsi qu'au maintien à un niveau élevé des dépenses d'investissement du secteur public. De même, «l'évolution de l'investissement serait marquée pour ladite année par une reprise plus marquée de la formation brute de capital fixe (FBCF), mais aussi par une diminution des stocks à prix courants par rapport aux niveaux exceptionnellement élevés de 2008 et 2009», souligne Bank Al- Maghrib dans son rapport. Et de poursuivre que «l'investissement des opérateurs privés devrait être dynamique, parallèlement au renforcement de l'activité dans les principaux secteurs porteurs, notamment le bâtiment et travaux publics ainsi qu'à la consolidation du climat général des affaires», indique-t-on. Par ailleurs, la prévision d'inflation pour l'année 2011 dévoile un taux moyen de l'ordre de 2,1%. Se référant à Bank Al-Maghrib, l'inflation devrait se situer autour de 1,8% au lieu de 2,3% prévus lors de l'exercice précédent, alors que celle du second trimestre de la même année passe de 2,3% à 2%. Quant aux deux derniers trimestres de l'année 2011, les taux d'inflations prévus sont de l'ordre de 2,3 et 2,2%. Notons que l'analyse de la balance des risques permet de dégager une fourchette de prévision, représentée sous la forme d'un «fan chart». «Il s'agit d'une évaluation probabiliste des régions d'incertitudes qui entourent la prévision centrale», explique Bank Al-Maghrib. Ainsi, le fan chart de cet exercice de prévision laisse entrevoir une asymétrie vers le haut, impliquant une probabilité élevée de déviation de l'inflation vers un niveau supérieur à celui de la prévision centrale. «Cette asymétrie découle de risques inflationnistes potentiels liés, d'une part, aux incertitudes entourant l'évolution de la conjoncture internationale et, d'autre part, à l'environnement national en lien avec une campagne agricole plus favorable qui est susceptible de contribuer à une amélioration de l'emploi et de la demande des ménages ruraux», lit-on dans le rapport de Bank Al- Maghrib.