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Lettre du Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal à Monsieur le chef du gouvernement : Objet : Proclamation du jour de l'an amazigh fête nationale, chômée(...)
Nous vous écrivons, pour la deuxième année consécutive, à propos d'une question d'une importance extrême, ayant plus d'une charge économique, politique et culturelle et qui constitue, en permanence, un test pratique du degré de sérieux du gouvernement en ce qui a trait au respect de la Constitution et des conventions internationales signées par le Maroc, notamment celles relatives aux droits de l'Homme dans leurs dimensions culturelles et humaines.Il ne vous échappe guère, Monsieur le chef du gouvernement, l'extrême importance de la langue, la culture et l'identité amazighes au sein du tissu national, vu que notre pays a cumulé d'importants acquis pour ce qui est de l'amazighité depuis le discours royal d'Ajdir et ce qui s'est ensuivi en termes de prise de conscience de l'importance de l'amazigh dans notre vie, importance confortée par la Constitution de 2011 en décrétant la langue amazighe langue officielle aux côtés de la langue arabe.Les Marocains ont coutume de célébrer le nouvel an amazigh de différentes manières, selon les régions, et ce, depuis des siècles, faisant ainsi de ce jour de l'an un legs culturel et civilisationnel qu'il faut conserver et faire connaître aux futures générations, ce qui implique d'inclure le jour de l'an amazigh dans la liste des fêtes nationales, requête qui vous a déjà été présentée, l'an dernier, par le groupe istiqlalien « Pour l'Unité et l'Egalitarisme » à la Chambre des Représentants sous forme de question écrite à laquelle vous n'avez donné aucune réponse à ce jour, c'est-à-dire après qu'une année entière se soit écoulée. C'est également la demande exprimée par nombre d'associations culturelles depuis des années mais qui, aujourd'hui, se trouve confortée par le document constitutionnel qui est clair et net concernant la place de l'amazighe. Aussi, vous interrogeons-nous, Monsieur le chef du gouvernement, au sujet des raisons du refus de votre gouvernement de concrétiser une revendication populaire protégée par la Constitution et concernant la proclamation du nouvel an amazigh fête nationale aussi bien que sur les raisons qui vous poussent à retarder la promulgation de la loi organique relative à l'amazighe. Votre refus de répondre à des questions d'une si grande importance ne signifie guère un recul des revendications y afférentes, d'une part, ni ne favorise, d'autre part, des relations de respect mutuel entre les institutions constitutionnelles du pays, mais perturbe plutôt leur équilibre et leur coopération.Veuillez agréer l'expression de nos considération et respect. Hamid Chabat, Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal.