La position des députés de l'Istiqlal par rapport à la question, qu'ils ont exprimée par leur absence au parlement le jour du nouvel an amazigh, vient d'être confortée par ce courrier du secrétaire général du parti et une "annonce d'Ajdir", rendus publics ce mercredi. Les deux documents soulignent l'importance des racines Amazighes dans la culture marocaine, et rappellent l'avancée considérable apportée par la constitution de 2011 par rapport à la valorisation de la composante amazighe de l'identité marocaine. Ils assurent, par ailleurs, que le nouvel an Amazigh est célébrer par les marocains depuis plusieurs siècles, ce qui fait de cette date un patrimoine national, culturel et civilisationel important. "Le nouvel an Amazigh doit impérativement figurer dans la liste des fêtes nationales du Maroc, c'est une demande qu'avait faite le groupement du parti de l'Istiqlal de la chambre des représentants l'année dernière sous forme de question écrite, à laquelle vous n'avez toujours pas répondu", peut-on lire sur la lettre de Hamid Chabat. Le secrétaire général du parti de la balance poursuit en expliquant que cette demande s'appuie clairement sur le texte de la constitution, et est formulée depuis des années par des associations culturelles. Sans manquer de rappeler le discours royal d'Ajdir prononcé en 2001, Hamid Chabat insiste sur le processus de "réconciliation culturelle" lancé par le royaume et que doit respecter le gouvernement. Il conclut, enfin, que "le silence du gouvernement par rapport à des questions primordiales comme celle-ci ne fera pas faiblir la demande populaire d'un côté, et ne favorise pas une relation de confiance entre les différentes institutions constitutionnelles du pays, d'un autre".