Le peintre et sculpteur Lahousseine Maouhoub participe actuellement en France à une exposition comprenant une collection de paravents signés des plus grands noms passés maîtres en la matière. Maouhoub y expose un important paravent intitulé « Qu'on vive en paix ! ». Figure de proue de la scène culturelle à Meknès et, plus généralement au Maroc, Lahousseine Maouhoub fait partie de ces artistes peintres qui ont marqué de leur empreinte la peinture marocaine depuis les années soixante. Lahousseine Maouhoub s'initie au dessin et à la peinture en copiant les revues illustrées que vendait son père. Paysage, portrait, reproduction d'œuvres des grands peintres dans les revues d'art, tout y passe et il est insatiable. Sa famille quittant Marrakech pour Meknès, il montre certaines de ces œuvres à un professeur coopérant. Didier Lemaire lui organise une première exposition au Centre Culturel Français. Ce dernier regagnant la France en fin de contrat. Lahousseine Maouhoub décide de la suivre et arrive à Paris en 1967. Pour Lahousseine Maouhoub, ce fut la découverte d'un monde artistique qui l'enthousiaste. Didier Lemaire lui fait connaissance de Jacques Allègre, ami d'Hervé Bazin, qui le présente à des artistes rencontrés au Dômes ou à la coupole, puis se lie d'amitié avec Edouard Roditi, collectionneur, critique d'art traducteur à l'UNESCO. Ses premières expositions débutent à Paris. Installé à Meknès, il expose régulièrement et jouit d'une grande renommée dans le monde artistique marocain et français, dont il obtient en 2012 un diplôme de médaille d'étain de la société académique d'éducation et d'encouragement des arts – sciences – lettres ParisFrance. Très attentif à la société dans laquelle il vit, il présente ces toiles qui contestent les événements du moment, relais historique sublimés par l'artiste. Il expose au Maroc en Espagne puis de nouveau en France. L'artiste a reçu plusieurs distinctions, dont. 1992 : médaille de la ville de Cholet, France 1994 : médaille publique au salon de la peinture sur musique de St Barthelemy d'Anjou, France. 2012 : diplôme de médaille d'étain Académie des Arts – sciences lettres Paris, France. Autrefois utilitaire, le paravent est devenu au fil des siècles un objet à part entière. A l'initiative de Daniel Couturier, une soixantaine d'artistes contemporains de 17 pays différents a redonné vie à cet objet meublant ancien qui connut son apogée dans les années 30. En le transformant en « paravent-tableau », en œuvre d'art où chacun a laissé vagabonder son imagination en s'exprimant dans la ligne de son art, le paravent trouve ainsi une seconde vie. Il devient un élément décoratif indispensable dans nos maisons modernes. On notera l'éclectisme des artistes figurant au gré de cette collection exceptionnelle : du breton Daniel Girault (« Pont-Aven ») à Franco Costa, ami de Matisse, Picasso et Le Corbusier (« The Card »),en passant par le peintre, sculpteur et dessinateur Lahousseine Maouhoub (« Qu'on vive en paix ! ») et Claude Maillard (« Le Jardin Enchanté »)... éclectisme qui se retrouve dans les thèmes abordés et les techniques utilisées. Exposée depuis plus de 20 ans en France, en Belgique, en Allemagne ou encore au Maroc, cette collection reste encore aujourd'hui unique au monde et fascine à chaque fois le public.