De courants artistiques éclectiques du Maroc mais aussi des quatre coins du monde, les artistes qu'a sus réunir le critique français Daniel Couturier font escale fin décembre à Rabat, le temps d'une exposition. Cette manifestation culturelle, montée en partenariat avec le syndicat marocain des arts plastiques sous le signe “Culture et art”, présente les Œuvres de 55 artistes: une quarantaine venus d'Amérique, d'Europe et d'Asie et 15 marocains. Ce sont au total 55 Œuvres exposées dont une quarantaine de la collection du critique français. Après Meknès et Casablanca, cette exposition fait escale au théâtre national Mohammed V de Rabat jusqu'au 31 décembre, montre “une fois de plus l'ouverture, la tolérance et les capacités de cohabitation, qualités ancrées dans l'histoire de ce pays terre d'accueil, de paix et de culture universelle”, écrit Afif Bennani, commissaire de l'exposition. “Pour la première fois en Afrique et dans le monde arabe, le Maroc abrite une exposition itinérante représentant une collection prestigieuse, unique au monde, de paravents “, a-t-il ajouté. L'art du paravent est apparu pour la première fois en Chine. Au 8ème siècle, cet art s'est propagé en Corée et au Japon pour ensuite arriver en Europe via la Grande-Bretagne et la France, a déclaré à la MAP, Daniel Couturier. Le critique a confié que le choix s'est porté sur le Maroc parce que c'est un pays exceptionnellement beau dans le Continent africain. L'organisation de cette exposition au Royaume constitue une étape importance dans le processus de consolidation de cet art en Afrique, a-t-il ajouté, relevant que cette exposition a été préparée en 18 mois en collaboration de M. Afif Bennani. Il a tenu à préciser que 13 pays ont été favorables à l'organisation de l'exposition au Maroc. Le critique français a relevé qu'à Casablanca et Meknès, 675 élèves sont venus contempler et connaître de plus près cet art qui était oublié ou utilisé pour la décoration. Parmi les Œuvres exposées figurent des créations d'artistes peintres marocains notamment Belhaj M'hammed Jacky, qui dit-il, a dessiné “la musique marocaine” sous différentes formes. Dans une déclaration, l'artiste marocain, natif du derb Gnawa dans la médina de Rabat, a souligné que la musique Gnawa est très présente dans ses Œuvres riches en couleurs chaudes. Le Maroc en couleur et sous tous les aspects à travers les paravents Une autre artiste marocaine, la scénographe Saloua Jana a relevé que le travail sur les paravents est nouveau au Maroc, ajoutant que ces oeuvres sont “extrêmement influencées par la scénographie, le théâtre, la chorégraphie, le mouvement et les notes musicales”. Un paravent est un meuble composé de panneaux, appelés feuilles, qui sont orientables, panneaux en bois plein ou panneaux de tissu tendu encadrés d'un châssis de bois et réunis par des charnières. Il servait à se protéger contre les courants d'air, à isoler un espace pour l'intimité ou pour des entretiens d'affaires ou politiques. Plusieurs artistes prennent part à cette exposition dont Aicha Ahardane, Dounia Benomar, Jamila Lairaichi, Lhoucine Mouhoub, Rajaa Atlassi, Aicha Dassouli, Laila Iraki, Najat El Baz et Said Gharbaoui. Quatre timbres postes ont été émis récemment par Poste Maroc, dessinés par les artistes Abdellah Yacoubi (Maroc), Mica Tica (Serbie), Paula Cardozo (Argentine), Yukako Fukudo Ota (Japon).