Plantées sur les toits depuis le Moyen-âge, les girouettes hautement artistiques sont la manifestation aujourd'hui disparue d'un art populaire plein d'imagination. oeuvres de simples forgerons ou de paysans habiles, elles donnaient la direction du vent et par la même prévoyaient le temps, indiquaient la qualité des propriétaires des lieux auxquels elles étaient supposés porter chance et protection. Daniel Couturier, écrivain et critique d'Art et grand collectionneurs de girouettes, mais aussi collectionneur, est né à Paris en 1937. En 1974, il contacte les premiers sculpteurs renommés et constitue sa collection de girouettes contemporaines qui compte aujourd'hui 88 pièces, faisant de cette collection thématique une collection unique au monde sans cesse exposée, du Musée Henri Matisse au Cateau-Cambrésis, au grand centre d'Art Moderne Louisiana près de Copenhague. Ces oiseaux de métal chargés de rêve et de poésie, vont ainsi évoluer, poussés par le souffle du vent, dans l'azur infini de l'été provençal. Cette collection regroupe des oeuvres de Calder, Gilioli, Pagès, Maurice Legendre, Georges Rickey (USA), E.Mayer (USA), Marino di Teana, Lardena Hajdu, du marocain Maouhoub et de l'italien Franco Costa (le neveu de Lucio Costa, qui fut l›un des architectes de Brasilia), etc. La collection de girouettes contemporaines est exposée à l'entrée Sud de la Citadelle jusqu'au 27 Septembre. Lahousseine Maouhoub, l'artiste marocain et activiste culturel bien connu, est l'un des rares artistes arabes à s'être intéressé à l'art de la girouette (voir notre photo), art considéré « mineur » mais qui est en train de prendre une certaine ampleur