Les partis de l'opposition réaffirmé mardi sur la nécessité de mettre en place «une commission nationale indépendante chargée de la supervision des prochaines échéances électorales afin d'en garantir la transparence». Ce mécanisme est nécessaire pour barrer la route à toute tentative de fraude électorale, ont souligné, lors d'une conférence de presse, les secrétaires généraux des partis de l'Istiqlal, de l'Authenticité et Modernité (PAM), de l'USFP, de l'Union Constitutionnelle, respectivement MM. Hamid Chabat, Mustapha Bakkoury, Driss Lachgar, Mohamed Labiad. Dans ce sens, le secrétaire général du PI, Hamid Chabat a estimé que la mise en place d'une commission nationale indépendante chargée de la supervision des élections est «un gage de probité» de l'opération électorale. Pour sa part, le secrétaire général du parti de l'Authenticité et Modernité (PAM), Mustapha Bakkoury a insisté sur l'importance de réunir au préalable les conditions de l'honnêteté, faisant état de «forts indices» attestant de «l'absence» de ces conditions, ce qui rend impératif la mise en place de ce mécanisme. Les prochaines élections doivent se dérouler selon des lois ayant fait l'objet de compromis et non adoptées sur la base d'une majorité qui exclut les propositions de l'opposition, ont relevé ces leadeurs politiques, notant que le gouvernement n'a pas ouvert de concertations sur les projets de lois électorales. Dans ce cadre, le Premier secrétaire de l'USFP Driss Lachgar a pointé du doigt le climat de travail et la domination de la logique de la majorité numérique, ce qui a entrainé le retrait des partis de l'opposition de la réunion de la commission de l'intérieur à la chambre des représentants lors de la discussion du projet de réforme des listes électorales. Cette position sera observée dans toutes les prochaines étapes, si le gouvernement persiste à adopter la logique de la majorité numérique et ignore les propositions de lois préparées par les groupes de l'opposition aussi bien dans ce domaine et que d'autres. Concernant la grève nationale générale décrétée par certains syndicats, les partis de l'opposition en ont imputé la responsabilité au gouvernement qui a «gelé le dialogue social». Dans ce sens, M. Chabat a nié la présence de médiation, soulignant que le dialogue social demeure la seule voie.